samedi 31 janvier 2015

The Crow - Midnight Legends tomes 1 et 2 (Delcourt - Février 2014 et Janvier 2015)


Si vous suivez les articles de ce blog depuis Juin 2014, vous avez du lire celui sur la série originale The Crow de James O'Barr, en Août de la même année ce me semble. Sinon, bienvenus et prenez le train en marche, tout en tâchant de rattraper votre retard si possible !

Je vais vous parler ici des séries dérivées du phénomène The Crow. Après l'histoire première, de nombreux auteurs et dessinateurs ont eux aussi voulu apporter leur pierre à l'édifice en créant de nouveaux récits autour de cette légende brutale et tragique. C'est en partie ce qui donne la collection Midnight Legends, où l'on retrouve certaines de ces nouvelles histoires. Toutes ne sont pas de qualité, loin s'en faut, et le moins que l'on puisse dire c'est que par moments on a surtout l'impression de voir un mauvais pastiche d'un chef-d'oeuvre globalement incompris par ces nouveaux auteurs désireux de rendre hommage à leur façon. C'était le cas notamment pour les second et troisième films de la saga au cinéma, ainsi que pour la médiocre série-télévisée des années '90, dont le souvenir s'efface heureusement un peu plus chaque année.
Delcourt nous fait donc paraître depuis un an cette collection, et voici le moment pour moi de vous parler des deux premiers tomes, très inégaux.

Je vais passer rapidement sur le premier, signé Jerry Prosser au scénario (comics Alien ou encore Predator) et Charlie Adlard au dessin (Walking Dead aujourd'hui, est-il besoin de le préciser). Parue en 1994, cette histoire raconte le retour à la vie de Michael Korby, assassiné au cours d'un braquage de voiture sur la route avec sa femme alors qu'ils venaient de se marier depuis peu. 15 ans après, deux corbeaux viennent le tirer des limbes et le ramènent dans le monde des vivants pour qu'il exerce sa terrible vengeance sur les responsables de son meurtre et de celui de sa femme. L'un des deux, Darryl, sort justement de prison après avoir purgé sa peine suite à ce crime, et désire plus que tout refaire sa vie et repartir sur de meilleures bases, entouré de sa famille et de ses amis, voulant à tout prix se racheter. Mais ses projets de rédemption vont tourner court quand Michael surgira de la nuit pour s'en prendre à lui et à son complice, leur apportant la peur et la mort en paiement de leurs actes passés. Une tragédie en trois temps, trois morceaux de vie relatés en parallèle les uns des autres : Michael, Darryl et l'inspecteur de police chargé de cette enquête, qui se retrouvera mêlé au carnage en tentant de protéger son suspect.
J'ai dis que je passais rapidement sur ce premier tome, car selon moi il est d'une médiocrité affligeante et reflète exactement le phénomène dont je parlais dans mon introduction : l'incompréhension crasse par de nouveaux auteurs du concept d'origine et son inévitable déformation. Ici nous n'assistons qu'à un récit brutal, violent, moche et sans réelle profondeur, sans personnages auxquels s'attacher ou s'identifier. Rien. Rien de ce qui faisait la grandeur et la beauté d'une tragédie aussi poignante et douloureusement sentimentale telle que le The Crow d'origine. C'est donc une sacrée déception en ce qui me concerne, en plus je trouve que le dessin de Charlie Adlard est vraiment... pas terrible, pour rester poli, et m'empêche complètement d'entrer dans le récit. C'est une récupération très maladroite et malhabile, essayant même de donner de nouvelles ''origines'' au mythe, mais ne parvenant pas à nous y faire croire. Il en faut pour tous les goûts, c'est sûr, et certains aimeront sûrement cette direction et ces choix de narration, mais pas moi, et surtout pas en comparaison de l’œuvre d'écorché vif de James O'Barr. Un mauvais point donc, et un assez mauvais départ pour cette collection. Voyons maintenant si la suite rattrape cela...


Et là je dirais que l'essai est transformé. Le tome 2, Temps mort, est d'une justesse quasi-parfaite et d'une beauté rappelant agréablement celle de la toute première histoire. Joshua, Amérindien assassiné avec toute sa famille peu après la Guerre Civile américaine, revient 100 ans plus tard parmi les vivants pour traquer les réincarnations des rebelles sudistes en fuite qui prirent sa vie, celles de sa femme et de son fils. Le corbeau lui donne l'occasion de retrouver les descendants de ses sauvages assassins, dans une traque sans merci qui fera naître la peur en leur cœur et permettra également d'empêcher une nouvelle nuit d'horreur de se produire.
La douleur est bien là, enfin, celle qui donne naissance à un récit comme The Crow, la tragédie mêlée de poésie et surtout d'amour, le seul véritable moteur de toute l'histoire. Comment est-il possible que ce second tome soit à ce point meilleur et mieux dans le ton que le premier ? Tout simplement parce que cette fois c'est James O'Barr en personne qui signe le scénario, assisté par John Wagner (Judge Dredd), et que les dessins (toujours en noir et blanc, marque de fabrique de The Crow) sont l’œuvre d'Alex Maleev (Daredevil). Un casting de choix qui sait y faire et ne nous déçoit absolument pas, comment cela aurait-il pu être possible de toute façon sachant que l'auteur d'origine revient aux commandes ! On reconnaît immédiatement son style, sa souffrance et sa beauté d'écriture. Un des signes distinctifs est la présence entre les différents chapitres de morceaux de poèmes ou de légendes tribales, tournant toujours autour du thème de la vengeance, de l'amour et du corbeau, messager de l'au-delà.

Alors, peut-être suis-je un peu dur avec le premier tome. C'est vrai que je ne peux pas être objectif lorsqu'il s'agit de quelque chose touchant à The Crow (et je rappelle que le principe même de l'objectivité veut qu'il soit impossible de l'atteindre, on ne peut que s'en rapprocher), et qu'une déception me reste vraiment en travers de la gorge. Il y a sûrement des qualités que je n'ai pas su apprécier ou voir, dissimulées pour moi derrière les trop grossiers défauts. Mais le fait est que la différence est là : lisez le tome 1, lisez le tome 2, vous la verrez par vous-mêmes assez facilement. D'ailleurs je vous enjoins comme à chaque fois de vous faire votre propre avis et votre propre ressenti de lecture, je ne suis là que pour vous donner le mien, non la vérité absolue, et que jamais je ne serai ''dictateur du bon goût'' comme on dit. Ces goûts et préférences appartiennent à chacun, je n'émets donc ici qu'un simple conseil personnel si l'on peut dire.
Fort heureusement il n'est absolument pas nécessaire de lire le premier tome pour pouvoir ensuite lire le second, chaque histoire est parfaitement unique et indépendante de l'autre. Il n'y a guère pour ma part que l'esprit du collectionneur qui m'oblige à avoir les deux dans ma bibliothèque. Série à suivre et qui je l'espère contiendra dans les prochains tomes davantage d'histoires de l'acabit de Temps mort, avec ou sans James O'Barr.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 28 janvier 2015

Injustice tome 2 - Année 1, 2ème partie (Urban Comics - Janvier 2015)


Second tome de la série tirée du jeu-vidéo des créateurs de Mortal Kombat, Injustice – Gods among us, sorti ce mois-ci chez Urban Comics, la semaine dernière exactement, relativement peu de temps après le premier donc. Ce qui est une vraie bonne idée et qui nous permet de suivre l'ensemble de cette première année de crise en un mois de temps !

Les événements de cette deuxième partie prennent donc place trois mois après l'instauration par Superman d'un régime autoritaire et totalitaire couvrant le monde entier, dans le but de protéger chacun et d'éradiquer les conflits et le mal sous toutes ses formes. Le point de départ est bien sûr la destruction de la ville de Metropolis par une bombe du Joker, qui l'a d'ailleurs payé de sa vie ensuite. Mais tous savent bien que le véritable moteur de ce changement radical de philosophie du plus grand héros de la planète est la mort de son grand amour Loïs Lane, de ses propres mains suite aux manigances du Joker. Rejoint dans sa lutte sans merci par d'autres membres de l'ancienne Ligue de Justice, aujourd'hui dissoute, Superman fait régner l'ordre et la paix par la force, et n'hésite plus désormais à prendre des vies pour sauver le plus grand nombre, au nom du bien commun. La résistance s'organise autour de Batman, convaincu qu'il existe un autre moyen et que Superman peut encore entendre raison avant qu'il ne soit trop tard. Mais peut-être est-il déjà trop tard, justement...
Lorsque Darkseid autorise son fils à mener ses légions sur la Terre et à s'emparer de ce monde traumatisé, c'est le point de non-retour qui est franchit par Superman et ceux qui le suivent, menés par une Wonder Woman déterminée à aller jusqu'au bout et à faire ce qu'il faudra, quel qu'en soit le prix. La rupture est donc totale et consommée entre les héros de jadis, aujourd'hui divisés et apparemment irréconciliables. Le plan de Batman pour s'emparer d'une ''arme'' secrète développée par un allié inattendu de Superman au sein de sa Forteresse de Solitude tourne au carnage lorsque l'Homme d'Acier les surprend sur son territoire, menaçant selon lui les personnes qui lui sont chères. Les conséquences de cette opération seront catastrophiques et irréparables pour chaque camp, et il n'est désormais plus question de tergiverser ou de tenter de ramener dans le droit chemin les égarés. Maintenant il faut agir et punir, neutraliser et détruire, ou être détruit. Le face à face final tant attendu entre Batman et Superman, anciens alliés, amis, frères d'arme, sera retentissant et décidera véritablement du sort de toute la planète, et même au-delà. Quoi qu'il arrive, les jeux sont faits et il ne sera jamais plus possible de revenir en arrière. Bienvenus dans le monde nouveau, le monde de Superman !

Cette première année s'achève donc ici, et quel spectacle mes amis !
Comme dans le premier tome mes observations restent les mêmes, les personnages sont extrêmement bien caractérisés, traités de façon très juste, cette effroyable dystopie aux allures de Civil War balaie tout sur son passage et nous offre la quintessence de la synthèse des meilleures histoires de la Ligue de Justice autrefois, celles des crises de confiance, des trahisons internes, des séparations. On retrouve énormément d'inspirations différentes, chez DC comme chez Marvel (Avengers Disassembled notamment), beaucoup de très bonnes idées et des dessins plutôt réussis et agréables à suivre, tout s'enchaîne à un rythme fou et parfaitement calculé, et encore une fois la cohorte d'artistes sur le coup, tant scénaristes que dessinateurs, sont en parfaite symbiose et parviennent à ajuster leurs différents styles pour créer un ensemble cohérent et logique. Ce que, entre parenthèses, Civil War n'a jamais réellement réussi à faire (et je parle bien de la série principale, non des à-côtés).
InjusticeAnnée 1, ce sont les plus grands héros de la Terre déchirés, divisés, poussés dans leurs extrêmes limites et tous derniers retranchements par des actes tragiques et irrécupérables, une famille détruite et un avenir très incertain où tout semble fait de sombres nuances nous rappelant étrangement certaines périodes de notre passé. Les super-vilains ne sont pas en reste, de Lex Luthor à Darkseid en passant par l'inénarrable Lobo en personne, tout le monde devra choisir un camp et en assumer les conséquences, ou bien disparaître. Et vous aussi, lecteurs, au terme de cette première année dans le monde de Superman, vous allez devoir trancher et vous battre pour vos idéaux, quels qu'ils soient !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver sous peu pour un nouvel article !

samedi 24 janvier 2015

Médaka-Box tome 17 (Tonkam - Janvier 2015)


Comme je vous l'avais annoncé dans l'article sur le tome 16, voici le tome 17 riche en rebondissements et inaugurant une toute nouvelle situation !

Très rapidement, pour ne risquer de spoiler personne : Médaka étant à présent libérée de ses obligations, se livre à ses passes-temps favoris et décide de vivre pleinement sa vie d'adolescente, profitant du temps dont elle dispose avant de devoir endosser les responsabilités que sa famille lui destine. Et justement, il se trouve que ladite famille entend mettre à profit ce temps pour marier Médaka au meilleur parti possible ! Seulement il y a un hic : lors de la première tentative, trois ans plus tôt, les sept prétendants de l'époque sont tous morts dans d'horribles circonstances lors de ce qu'on appela par la suite ''la Cérémonie Noire''. Le comité d'organisation de noces de la famille Kurokami convoque Médaka à une seconde édition de cette Cérémonie Noire, avec de nouveaux prétendants et de nouvelles règles ! La belle décide d'y participer en son nom et avec sa propre équipe pour débouter les nouveaux prétendants, appelant à ses côtés nombre de ses anciens ennemis pour la seconde. Mais elle n'est pas au bout de ses surprises et risque bien de rencontrer plus de difficultés que prévu ! Il faudra alors que Zenkichi et le nouveau Conseil des Étudiants se lancent à sa rescousse, bravant les dangers et les techniques de combats des prétendants (basées sur la grammaire et la linguistique sino-japonaise, l'occasion pour le lecteur de prendre un cours costaud en la matière) ainsi que des périls mortels pour empêcher Médaka d'être mariée de force.

Le renouveau de la série, exactement comme ce qui était annoncé à demi-mots dans les tomes précédents quand il était question des difficultés de tenir une série sur le long terme une fois son concept de base épuisé. Nécessité donc de tout chambouler et de repartir sur de toutes nouvelles bases, ce qui est le cas ici. Nous retrouvons l'ambiance délurée et à fond la caisse des premiers tomes et arcs de la série, tout en conservant un peu de ce ton ''méta'' des plus récents. Par exemple, un cours sur la linguistique sino-japonaise ou encore sur la physique (voir physique quantique) au beau milieu d'affrontements sanglants, typique de la série depuis quelques temps et pour notre plus grand plaisir. Un shonen bourré d'action et d'humour, qui a su se réinventer et réutiliser le meilleur de ses qualités, en tâchant de corriger ses défauts les plus marquants. Un très bel effort qu'il convient de saluer, et qui saura sûrement se faire apprécier des lecteurs, nouveaux comme anciens.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 21 janvier 2015

Paul Dini présente Batman tome 1 - La mort en cette cité (Urban Comics - Janvier 2015)


Voici une nouvelle arrivée dans la collection des ''DC Signatures'' d'Urban Comics, collection dans laquelle jusqu'à présent nous avions pu lire les runs d'artistes aussi célèbres et renommés que Grant Morrison, Geoff Johns ou encore Ed Brubaker (respectivement sur Batman, Green Lantern et Catwoman). C'est maintenant au tour de Paul Dini sur la série Detective Comics, run débuté en 2006 en parallèle de celui de Morrison sur Batman mais explorant une toute autre facette de l'univers du Chevalier Noir, le plus grand détective du monde avant d'être un super-héros. Le scénariste préféré de notre enfance, mondialement réputé pour la série-animée Batman de 1992 (celle de notre enfance, oui oui), nous livre ici les premiers chapitres de sa grande fresque d'enquêtes à l'ancienne, des histoires sur un ou deux numéros maximum et mettant à l'épreuve les talents de déduction de Batman, tout en faisant la part belle à ses vilains les plus connus qui font tous acte de présence, certains plusieurs fois même !

C'est ainsi que Batman va croiser la route du Sphinx, récemment sorti du coma et ayant radicalement changé de style de vie : il est devenu détective privé en free-lance, et met son redoutable génie analytique au service d'une juste cause pour une fois. Cette rédemption cache-t-elle autre chose, n'est-ce qu'un nouveau plan tordu du maître des énigmes ? Ou bien est-il sincère ? Une chose est sûre en tout cas, l'ex-criminel attire l’œil des médias et se taille la part du lion en ce qui concerne la clientèle, très souvent issue des beaux quartiers et des plus grosses fortunes de Gotham. Mais Nigma devra aussi compter sur la présence de Batman durant ses enquêtes, désireux de le garder à l’œil. Le protecteur de Gotham va très vite cependant apprendre malgré lui à reconnaître les talents de son ancien ennemi et à faire équipe avec lui sur certaines affaires, bon gré mal gré, appréciant même à de rares moments l'esprit vif et alerte du Sphinx, que seul éclipse son propre orgueil.
Mais si encore le Sphinx était le seul soucis de Batman ces temps-ci ! Il y a aussi le retour du Ventriloque, pourtant officiellement décédé quelques temps plus tôt, mais qui terrorise à nouveau les faubourgs et les petites frappes. Le Pingouin fait de nouveau parler de lui et monte un nouveau casino en ville, jurant qu'il s'occupe désormais d'affaires parfaitement légales, mais gardant toujours quelques contacts dans le milieu de la pègre. Poison Ivy est subitement menacée dans sa cellule d'Arkham par une étrange plante qui échappe totalement à son contrôle et paraît vouloir la tuer, aussi Batman doit-il temporairement assurer la protection de la belle empoisonneuse et tenter de fouiller dans son passif pour trouver la réponse à cette épineux problème. Harley Quinn est ''libérée'' de force de l'asile et contrainte de participer à un chantage odieux par un autre vilain, mais la belle réserve bien des surprises à son partenaire comme au Chevalier Noir ! Enfin, le Joker en personne attirera l'attention au sein de deux histoires complètes le concernant et lui faisant tour à tour croiser la route de Robin (Tim Drake) pendant un trajet en voiture des plus meurtriers, puis de Batman au détour d'un petit numéro de magie passablement sanglant. Heureusement, Batman peut aussi compter sur quelques alliés occasionnels autre que Robin pour l'épauler, comme Zatanna par exemple, avec qui il entretien une relation compliquée depuis qu'il a découvert les manipulations mentale dont il fut la victime durant les événements de la Crise d'Identité au sein de la Ligue de Justice. Et encore, tout cela n'est qu'un commencement...

Un album très très chargé pour notre Batman adoré, remarquablement bien écrit et mené de bout en bout, les récits sont indépendants les uns des autres mais tous reliés par de petits détails qui titillent l'intérêt du lecteur jusqu'à la fin. L'écriture de Paul Dini nous ramène à la bonne époque des épisodes du dessin-animé des années '90, on a d'ailleurs plusieurs fois l'impression de suivre un de ces épisodes, avec un plaisir non dissimulé ! Les styles de dessins sont variés mais restent cohérents les uns avec les autres, mention spéciale à l'épisode dessiné par Joe Benitez sur Poison Ivy, une vraie partie de plaisir.
Paul Dini présente Batman, un nouveau run ''signature'' portant sur l'un des maîtres de notre enfance (qui selon moi connaissait bien mieux son affaire que Morrison sur certains points), est d'ores et déjà une série complète annoncée en trois tomes par Urban. Le planning officielle ayant été, à l'heure où j'écris ces lignes, dévoilé jusqu'en Juin, rien n'interdit de penser que le second tome puisse arriver d'ici la fin de l'année. Croisons les doigts, car il s'agira en plus du tome regroupant l'histoire Le cœur de Silence, dont la version Panini est parfaitement introuvable où que ce soit, en tout cas pas à moins d'avoir un compte en banque solide comme le roc.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 17 janvier 2015

Médaka-Box tome 16 (Tonkam - Novembre 2014)


Et voici à nouveau que je vous parle du manga Médaka-Box. Il faut cependant que vous compreniez qu'il s'agit bel et bien d'une série hors-norme à plus d'un titre, et que depuis quelques temps chaque nouveau volume est l'occasion d'explorer davantage le principe de ''méta-histoire''. Et ici, dans ce 16ème tome paru en Novembre dernier, les auteurs nous présentent la première ''fin'' véritable de la série, celle de tout un cycle !

C'est ainsi que le duel que se livrent Médaka et Zenkichi se poursuit toujours, tandis que les collégiennes formées par Médaka pour lui succéder un jour franchissent une nouvelle épreuve : un jeu-vidéo inventé par la présidente en personne, auquel il est apparemment impossible de gagner ! L'occasion au passage de parler un peu des jeux-vidéos et de leur industrie, de leur développement et de certaines stratégies de marketing que l'on rencontre assez souvent aujourd'hui.
Ensuite, c'est l'heure du festival des arts et de la culture du Lycée Hakoniwa, et à ce titre Zenkichi se retrouve délégué à l'organisation des événements. Il fait venir dans l'établissement trois stars de la chanson pour assurer le show, ce qui permet de faire un petit parallèle avec le star-system Japonais et le phénomène de masse que certains artistes représentent. C'est aussi un moyen comme un autre pour Zenkichi de tenter de s'élever un peu plus avant l'affrontement face à son amie d'enfance, qui ne saurait tarder...
Et justement, voici qu'après une petite partie de jeu-de-rôles sur plateau entre amis, le jour tant redouté et tant attendu arrive enfin. Les élections de la nouvelle présidence du Conseil Étudiant, organisées la veille de Noël lors de la Nuit Sainte. La tension est à son comble : les cinq collégiennes issues d'Ajimu, Zenkichi entraîné par cette dernière, et Médaka elle-même. Trois candidatures, trois visions différentes de la ''politique'' qui nous sont données ici, sous couvert d'un certain idéalisme, pour décrire les dérives du système électoral de certaines démocraties contemporaines. Trois visions, trois discours et un seul vainqueur possible au final. Quel que soit le résultat, il s'agira d'un tournant sans précédent dans l'histoire de Médaka-Box, et rien ne sera jamais plus comme avant. D'autant que Médaka réalise soudain la véritable nature du plan d'Ajimu depuis tout ce temps et ce que compte réellement accomplir cette immortelle avec le Projet Flasque. Les ultimes révélations de la série arrivent enfin, dans les tous derniers chapitres de ce cycle, dans un final mémorable et émouvant.

Une sacrée surprise une fois de plus avec ce manga, avec au programme encore plus de méta-histoire (fait d'utiliser le déroulement d'un récit fictif pour retranscrire des thèmes et événements du monde réel et pouvoir en parler librement), encore plus de révélations et d'émotions, et comme je le disais un final mémorable à plus d'un titre, qui ne laissera sans doute aucun lecteur indifférent. Ce pourrait tout à fait être la fameuse FIN ultime dont on nous parlait dans le tome précédent d'ailleurs, mais rassurez-vous il n'en est rien et nous aurons dès ce mois-ci le plaisir de retrouver nos personnages dans une toute nouvelle redistribution, pleine de promesses et d'avenir !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 14 janvier 2015

Shazam (Urban Comics - Novembre 2014)


Personnage peu connu par chez nous mais d'une aura culte aux États-Unis, celui que l'on appelait autrefois Captain Marvel nous arrive dans ses toutes nouvelles origines, relatées en marge des premiers chapitres de la série Justice League des New52 de DC Comics. Urban nous offre ici l'intégralité de ce récit publié en un seul tome, avec découpage, dans la collection habituelle et paru en Novembre dernier. Geoff Johns, grand artisan des New52, est une fois encore au scénario tandis que le dessin est assuré par Gary Frank, alors très inspiré.

Billy Batson est un gamin de 15 ans que l'on peut qualifié de môme à problèmes. Pratiquement élevé depuis toujours au sein d'un orphelinat, il ne fait que passer de familles d'accueil en familles d'accueil depuis des années, au grand dam de sa tutrice qui n'a qu'une hâte, trouver un couple assez bonne poire pour la débarrasser de cet ado encombrant. Billy par ailleurs a exactement le même objectif afin de se débarrasser d'elle, les deux collaborent donc pour séduire et tromper les éventuels futurs parents. Mais ce que Billy n'avait sans doute pas prévu, c'est de se retrouver un beau jour convoqué par magie dans le Rocher d’Éternité, haut-lieu légendaire des forces magiques de ce monde, devenu un véritable mythe depuis l'Antiquité. Là, le dernier survivant d'une illustre confrérie de sorciers scrute l'âme du garçon pour découvrir en lui l'étincelle sacrée, cette bonté d'âme insoupçonnée qui pourrait faire de lui l’Élu, le nouvel avatar de la foudre divine : Shazam. La sagesse de Salomon, la force d'Hercule, la vigueur d'Atlas, la puissance de Zeus, le courage d'Achille et la vitesse de Mercure. Des pouvoirs phénoménaux au service de la justice et de la vérité, des valeurs que Billy n'a jamais vraiment eu le loisir de connaître mais auxquels il croit profondément, même s'il l'ignore encore. Il devra puiser dans ses ressources pour trouver la bonne voie, celle du héros qu'il est à présent appelé à devenir, afin de lutter contre les forces du Mal et le réveil d'un ancien avatar de la foudre divine, Black Adam, corrompu par la haine et la vengeance et qui fut enfermé durant des millénaires dans un tombeau secret. Ramené à la vie par une expédition scientifique mal avisée, Black Adam va mettre le monde à feu et à sang sur son passage, à la recherche du nouvel élu pour lui arracher ce pouvoir colossal et l'utiliser pour régner sur un monde refait entièrement à son image. Bien plus qu'un affrontement entre un héros et un vilain, il s'agit du choc de deux visions diamétralement opposées d'un monde en nuances de gris, pourtant si semblables à la naissance. Quoi qu'il arrive désormais, Billy Batson devra défendre ce monde et les valeurs qu'il incarne, et se faire le protecteur de la magie et des justes ! Difficile à imaginer lorsqu'on a que 15 ans et que l'on rêve surtout de faire fortune et d'une vie facile.

Shazam, sous cette nouvelle itération des New52, est un récit aux allures de conte de Noël enfantin, mettant en avant la bonté et la difficulté de se montrer ''gentil'' dans un monde si corrompu et individualiste. Dur d'être à sa place quand on est un enfant sans aucune ressource ni amour, sans proches pour l'épauler. Shazam, c'est un peu le protecteur de cette enfance malheureuse, celui qui permet de se dire « Voilà, maintenant ça ira mieux. ». Sous couvert d'une histoire super-héroïque porteuse des valeurs traditionnelles du genre, il s'agit en réalité d'une magnifique leçon de vie et d'amour, sous toutes ses formes, la famille, les amis, la confiance. Quel dommage qu'il n'y ait qu'un seul tome à tout cela, car on en redemande très vite une fois la lecture achevée ! Les dessins de Gary Frank parviennent à faire passer des tas d'émotions différentes et à vraiment intégrer le lecteur dans le récit, mené d'une main de maître par un Geoff Johns qui ouvre ses chakras et nous livre une belle petite pépite, qu'on sera fier de compter dans sa bibliothèque. Merci d'ailleurs à Urban une fois encore pour le formidable travail effectué, qui n'a l'air de rien mais représente tout de même un sacré investissement et un pari risqué. Cet album va rejoindre ses frangins des New52 sans dépareiller, et il se pourrait même qu'il s'agisse d'un des meilleurs ''tome 1'' qu'il m'ait été donné de lire depuis le lancement de ce nouvel univers. Rien que ça ! Donc sautez dessus tant qu'il est encore disponible, au pire ce n'est qu'un one-shot donc ça ne vous engage pas à grand chose. Mais faites l'effort de découvrir, de feuilleter même, vous ne serez selon moi pas déçus du voyage.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 10 janvier 2015

Justice League tome 7 - Le règne du Mal, 2ème partie (Urban Comics - Janvier 2015)


Suite et fin de ce triptyque d'articles sur les récents tomes de la série Justice League chez Urban Comics, avec la sortie hier du septième tome qui contient la seconde et dernière partie de l'event Forever Evil. Votre serviteur s'est donc encore une fois fait violence et s'est démené pour se procurer, lire et analyser cet album afin de vous livrer l'article aujourd'hui et de clôturer, en une semaine de temps, le traitement de ce gigantesque événement de l'univers New52 qui promet de redistribuer durablement les cartes entre les divers protagonistes.

L'heure est grave. Les Ligues de Justice sont vaincues et portées disparues, séquestrées dans la matrice Firestorm prête à exploser d'un jour à l'autre. Le satellite de surveillance de la Ligue principale gît, brisé, sur le littoral de la côte Est. Les criminels sont libres et répandent le chaos dans toutes les grandes villes, à travers les États-Unis comme dans le reste du monde. Nightwing a été démasqué et emprisonné par le Syndicat du Crime à titre d'exemple pour tous ceux qui oseraient leur résister. Et ses membres règnent sans merci sur la planète, réduisant à néant les dernières poches de résistance et transformant le monde à leur image. Le seul espoir restant : Lex Luthor et son équipe de super-vilains rebelles, désireux de reprendre les rennes et de réussir là où les héros ont échoué, en triomphant et en anéantissant ce Mal étranger. Catwoman et Batman, seuls rescapés de leurs équipes respectives, se joignent alors aux ennemis d'hier et entreprennent de pénétrer dans les ruines du satellite pour libérer Nightwing et mener la contre-offensive contre le Syndicat. Mais ces derniers cachent encore quelques secrets douloureux, et tandis que nous découvrons le passé de chacun dans différents flash-back, les révélations sur le sort de leur propre monde ainsi que sur la nature de ce qu'ils ont rapporté avec eux sur le nôtre vont peut-être signer la fin de toutes choses... l'affrontement final est lancé, et le ciel se déchire sous la puissance des coups échangés, tandis qu'au sol se joue une ultime tragédie qui aura de lourdes conséquences sur le futur et bouleversera à jamais les statu-quo établis jusque là. Pour le meilleur ou pour le pire, le monde va changer !

Conclusion de Forever Evil donc avec les derniers chapitres de cette saga, toujours mélangés à ceux de la série Justice League principale, dont les numéros sont à nouveau intercalés et gérés avec brio par l'éditeur français, facilitant amplement la compréhension et le suivi de cette énorme histoire. Des répercussions immenses que nous retrouverons dès le tome suivant, un final spectaculaire et un épilogue plein de promesses alléchantes pour l'avenir, bref du tout bon pour moi qui suis conquis. Mon avis était assez mitigé durant la parution en format kiosque mensuel, mais comme je le disais pour le tome précédent avoir ici les chapitres principaux sous forme d'album améliore énormément le rendu final et le rythme du récit, qui devient extrêmement agréable et fluide. De l'excellent travail de la part de Geoff Johns à l'écriture, et un David Finch déjà plus en forme qu'au début qui illustre magistralement la bataille finale et toute la tension que ressent chaque personnage. Menée sur deux fronts principaux, Forever Evil parvient donc à rassurer et à rattraper les craintes et les doutes émis dès le commencement, et inaugure une situation jamais vue qui promet d'être assez intéressante à observer également, du moins c'est ce que l'on est en droit d'espérer !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 7 janvier 2015

Justice League tome 6 - Le règne du Mal, 1ère partie (Urban Comics - Novembre 2014)


Afin de ne pas trop vous faire attendre, votre serviteur a fait l'impasse sur sa doctrine ''chacun son tour et dans l'ordre de parution'' de ses lectures pour vous livrer dès cette semaine le petit article sur le sixième tome de la série Justice League, suite directe de la fin du cinquième, intitulé Le règne du Mal (Forever Evil en VO). J'espère que vous êtes contents !

Rien ne va plus, après le terrible affrontement qui a opposé les trois Ligues de Justice et qui s'est soldé par l'apparition sur notre Terre d'êtres venus d'une autre réalité, le Syndicat du Crime. Véritable reflet négatif de nos héros, les membres de ce nouveau groupe entreprennent très vite d'asseoir leur domination sur ce nouveau monde, entièrement à leur merci. Partout les états d'alerte pleuvent : la plupart des prisons pour super-criminels sont ouvertes et leurs pensionnaires libérés dans la nature par les membres de la Société Secrète, à la solde du Syndicat depuis toujours. Quant aux héros... ils semblent bien avoir été vaincus, et tous portés disparus. Un espoir subsiste encore malgré cela dans le cœur des derniers défenseurs de la planète, prêts à donner l'assaut malgré leur peu de pouvoir... mais le Syndicat assène alors un ultime coup d'arrêt. Nightwing, Richard Grayson, est vaincu, capturé et enchaîné, démasqué publiquement devant une horde de super-vilains hystériques, et maintenu en détention par ces nouveaux seigneurs du Mal, en guise d'avertissement à tous ceux qui tenteraient de s'en prendre à eux et à leurs agents désormais. Quoi qu'il advienne, il semble bien que le Règne du Mal soit arrivé. Plus de héros, plus de défenseurs de la justice, un monde livré au crime et à la violence, un monde défiguré par cette nouvelle puissance que rien n'arrête. Que faire, dans cette situation ? Peut-être faut-il à présent compter sur le vieil adage ''Combattre le feu par le feu'', et placer le sort de la planète et de toute notre réalité dans les mains de super-vilains tels que Lex Luthor, Black Adam, Captain Cold, qui entendent bien renvoyer le Syndicat d'où il vient, malgré les risques ! En l'absence de héros, c'est à eux que revient le rôle d'ultime ligne de défense, et la résistance s'organise alors très vite autour de ces leaders charismatiques. Né du mal, un nouveau genre de héros va-t-il voir le jour ?

Un sixième tome riche en nouvelles informations et qui redistribue presque complètement les cartes dans l'univers New52, puisque nous ne suivons plus désormais les aventures de nos super-héros habituels mais bien celles de leurs adversaires de toujours, devenus le dernier rempart de ce monde contre un Mal étranger et surpuissant. Plusieurs séries en parallèles permettent de suivre tout cela, mais ici nous nous intéressons plus particulièrement à la série Justice League elle-même et à la principale de cet event, Forever Evil, dont les quatre premiers chapitres sont contenus dans cette première partie VF. Deux scénaristes principaux, Geoff Johns et Sterling Gates, pour une flopée de dessinateurs parmi lesquels, tout de même, David Finch le vétéran (bien qu'un peu faiblard par endroits) et Ivan Reis l'étoile bien en place. Des styles très complémentaires, tant dans l'écriture que dans les dessins, on s'y retrouve totalement et le suivi de ces deux séries en même temps est extrêmement fluide et bien géré par Urban, qui a intercalé les bons chapitres aux bons endroits. Il devient presque inutile de connaître les autres séries annexes, publiées depuis ces sept derniers mois dans la revue spéciale Forever Evil. Le cœur et l'intérêt-même de cette aventure sont contenus sans problème dans ce tome, et le suivant à paraître tout prochainement.
Comme je le disais précédemment, il est malheureux que les événements du tome 5 soient finalement si anecdotiques en comparaison de ce qu'ils introduisent ici, mais le lecteur avisé doublé du fan initié saura rendre à tout cela la place bien méritée dans ses lectures. Toujours est-il que ça y est, nous sommes à présent dans le cœur de l'intrigue, au cœur des choses sérieuses comme on dit. Là où le suivi de ces séries en format kiosque pouvait paraître un peu décousu et ennuyeux, mou, il prend ici tout son sens en album relié centré sur les deux séries principales. Vivement la seconde (et normalement dernière) partie, que l'on sache enfin ce qu'il va advenir de nos super-héros préférés !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 3 janvier 2015

Justice League tome 5 - La guerre des Ligues (Urban Comics - Septembre 2014)


Vous le savez, la série Justice League est sans conteste le cœur du renouveau de DC Comics via son univers des New52. Ça n'a jamais été aussi vrai que durant cet arc précisément, celui que l'on connaît en VO sous le titre de Trinity War et chez nous La guerre des Ligues, paru en Septembre dernier chez Urban. Une flopée d'artistes pour un album réunissant pas moins de trois séries liées par cet event de taille, le premier de cet ampleur pour ce nouvel univers (tous les artistes ne seront pas cités dans les libellés, donc faites vos propres recherches ou mieux encore achetez l'album).

L'histoire prend place directement après (et même un peu pendant) les événements décrits dans les premiers chapitres de la série Justice League of America (tome 4 de Justice League pour nous), tandis que l'existence de la Société Secrète des Super-Vilains est révélée aux héros et que son plan se met en place. La ''Femme Mystérieuse'', que l'on découvre être Pandore en personne, s'empare de sa fameuse Boîte et entreprend de la faire ouvrir par l'être ayant le cœur le plus pur sur Terre : Superman. Pendant ce temps, la Ligue cherche à recruter de nouveaux membres afin de faire face aux menaces à venir et de ne pas réitérer la situation d'urgence de la guerre contre l'Atlantide. Mais il est des menaces qui viennent de l'intérieur, et contre lesquelles les membres de la Ligue ne sont pas encore préparés. En effet, bien vite il semble qu'un traître s'affaire à distendre les liens entre les héros et à saboter leurs sorties et opérations. Qui que cette personne puisse être, ses actions parviennent à créer un climat de méfiance qui trouve un écho au sein de la Ligue d'Amérique, et bien vite les couteaux sont tirés et l'affrontement tant attendu prêt à être lancé ! Lorsque l'irréparable se produit, que Superman, possédé par la Boîte, ôte la vie d'un innocent sous les yeux de ses compagnons d'armes, c'est alors que le chaos se déchaîne et que le Mal place ses pions sur l'échiquier, tandis que la guerre des Ligues s'ouvre sur un massacre et que la Ligue des Ténèbres fait son apparition pour tenter de s'emparer à son tour de la Boîte et des énergies qu'elle renferme en son sein. Qui sera de taille pour maîtriser cet artefact surpuissant qui a fait de Superman un assassin ? Qui aura le cœur et l'esprit assez purs pour ouvrir la Boîte, qui a fait des plus grands héros de la Terre ses plus grands dangers ? Et surtout... qui donc se cache encore dans l'ombre de cette Boîte, attendant son heure pour frapper et réunissant un à un tous les éléments de sa victoire ? Cette guerre peut-elle vraiment s'achever sur une victoire, ou bien n'est-ce que le prologue à quelque chose de bien pire encore...

Un cinquième tome qui souffre des inconvénients de ses avantages : plusieurs récits en parallèle, plusieurs séries en un seul ouvrage, beaucoup de personnages et de situations, beaucoup d'action... mais du coup, beaucoup de fouillis aussi. On a tendance à s'y perdre un peu quelques fois et les enchaînements entre les différentes séries concernées par cet arc ne sont pas forcément tous très clairs à suivre, de même que la narration qui pèche par excès d'explications et d'expositions. Certes cette histoire est assez complexe et met en jeu beaucoup de facettes différentes des New52, mais parfois ça devient assez assommant de lire toutes ces explications et présentations de chacun, au détriment de l'action dont l'intérêt à tendance à s'effondrer. Heureusement les dessins rattrapent tout cela et nous maintiennent captivés jusqu'à la fin, et pour cela un grand coup de chapeau aux multiples artistes qui ont travaillé de concert sur leurs propres séries afin de garder une cohésion dans tout cela et de préserver le confort du lecteur. Globalement les personnages sont tous assez bien caractérisés et gérés, qu'il s'agisse de leur comportement comme de leur ''temps d'apparition'', chacun s'en tire plutôt bien et en tout cas il n'y a aucun laissé pour compte. Beaucoup de temps forts et d'émotions dans ce tome et dans cet arc, mais il apparaît assez vite vers la fin qu'il ne s'agissait-là que d'une immense introduction à un arc bien plus gros et plus important dans l'esprit des auteurs. C'est dommage, car du coup le récit en perd un peu de son identité et risque de ne pas forcément rester dans toutes les mémoires, alors qu'il avait totalement la portée pour.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture ainsi que d'excellentes fêtes de fin d'année, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !