mercredi 29 avril 2015

Cat's Aï (Panini Manga - 2013/2015 - série complète en 8 tomes)



Une suite à la série emblématique du maître Tsukasa Hojo, ça paraît un pari très risqué, surtout avec l'aura absolument culte de Cat's Eyes depuis deux décennies. Et pourtant ce projet de spin-off a bel et bien vu le jour, confié à Sakura Nakameguro au scénario et surtout à Shin Asai au dessin. Sortie en Juillet 2013 chez nous et venant tout juste de se terminer ce mois d'Avril courant, en 8 tomes chez Panini Manga, cette série s'avère avoir tout pour plaire, aux anciens lecteurs et fans comme aux plus récents qui ne connaîtraient pas l’œuvre originale.

Deux ans après que les trois sœurs Heintz aient raccroché leur costume de voleuses élégantes, après avoir mené à terme leur quête de rassembler toutes les œuvres de leur défunt père pour honorer sa mémoire, nous retrouvons donc Rui, Hitomi et surtout Aï pour de nouvelles aventures ! En effet, la plus jeune se languit de ses anciennes activités et désire plus que tout retrouver le goût du risque et de la justice rendue envers et contres tous. Ce qui la décidera à reprendre le costume ? La rencontre de Narumi, jeune journaliste plein d'avenir et fan absolu des Cat's Eyes, rassemblant des informations sur elles depuis leur disparition et désireux d'avoir l'occasion d'écrire des articles sur elles un jour. Il n'en fallait pas beaucoup plus, et Aï se retrouve à suivre et protéger Narumi durant ses enquêtes dans les milieux corrompus des galeries d'art et ventes clandestines, à la recherche d'objets dérobés à leurs légitimes propriétaires et rendant la justice partout où elle en ressent le besoin. Mais Aï devra bien vite apprendre à gérer un autre problème que maintenir sa couverture : comment faire pour que Narumi comprenne ses sentiments naissants, lui qui semble n'avoir d'yeux que pour l'aînée de la jeune fille, Rui ?

Ce manga classé comme étant un seinen flirte en réalité avec les codes du shôjo, nous présentant à la fois les enquêtes d'Aï s'épanouissant enfin dans son rôle de Cat's sans ses grandes sœurs, et menant sa vie de son mieux en tentant de trouver l'amour. Ça pourrait paraître neuneu mais ça ne l'est pas du tout, au contraire, et le plaisir de retrouver les sœurs Heintz est au rendez-vous sans aucune ombre au tableau, du moins à mon sens. Certes cette série n'est qu'un spin-off, certes elle est loin d'égaler le génie et le charme de Cat's Eyes, mais il y a ce petit quelque chose, cette alchimie particulière qui se forge avec le lecteur en jouant avec plusieurs codes du genre et toujours dans le respect de l'histoire d'origine, nous faisant retrouver avec plaisir des personnages emblématiques tels que le Rat ou encore Asatani, ainsi bien sûr que le fameux trio de voleuses toujours au top en toutes situations.
Le dessin est agréable et clair, ce n'est pas l'atmosphère que l'on a pu connaître dans notre jeunesse mais ça s'en rapproche beaucoup, l'histoire est sympathique et sans grandes visées, ne trahissant en rien le matériau d'origine et se permettant même quelques rajouts bienvenus pour éclairer au mieux les zones d'ombres laissées par Tsukasa Hojo, avec sa permission. Une bonne petite série plaisante à lire, assez courte pour ne pas devenir embarrassante et assez longue pour s'apprécier pleinement sans frustration. Un de mes mangas ''coup de cœur'' de ces dernières années, je ne regrette absolument pas de m'être montré curieux à sa sortie et de l'avoir suivi jusqu'à sa fin toute récente, et j'espère que nombreux en furent les lecteurs et que de nouveaux s'y intéresseront maintenant qu'elle est terminée ! C'est une plongée supplémentaire et bienvenue dans le monde des Cat's Eyes, dans les relations qu'elles entretiennent entre elles et avec leur entourage, dans les secrets de leur père et de ses œuvres, une immersion que l'on apprécie entièrement, fraîche, reposante et intéressante, sans conséquences et sans regrets.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

dimanche 26 avril 2015

samedi 25 avril 2015

New Avengers tome 1 - Tout meurt (Panini Comics - Avril 2015)


Seconde sortie la plus attendue pour moi chez Panini en Avril, le premier tome de la troisième série New Avengers sous l'ère de Marvel Now ! Signée Jonathan Hickman au scénario pour un récit très bien construit et pensé, une vraie petite merveille qu'il fait bon lire en parallèle ou après la lecture de Age of Ultron tant les deux intrigues finissent par se rejoindre pour le futur final grandiose de l'éditeur.

Juste après les événements dramatiques d'Avengers vs. X-Men, le monde n'est plus le même. Le Wakanda, pays d'Afrique aussi avancé technologiquement que spirituellement, est en deuil après la destruction de sa plus grande cité par Namor d'Atlantis, possédé par la furie du Phénix Noir. La Panthère Noire, souverain fantôme de la nation, assiste impuissant sur ses terres à la destruction d'une seconde planète Terre apparue dans les cieux au travers d'une faille dimensionnelle. Au bout de ses déductions et de son enquête, il en vient à réunir pour la première fois depuis la tragédie qui a coûté la vie à Charles Xavier le groupe secret baptisé Les Illuminatis. Captain America, Namor, le Dr. Strange, Iron Man, Reed Richards et la Flèche Noire se retrouvent à nouveau pour prendre de graves décisions concernant l'avenir du monde, et cette fois-ci de l'ensemble de notre univers. Les collisions entre les mondes parallèles se multiplient et le danger est omniprésent, l'heure est des plus graves car quelque chose semble avoir totalement déréglé l'ordre naturel de la fin des univers et tout s'enchaîne dans un cycle de destruction intensif, auquel rien ni personne ne pourrait survivre. Acculés, au bord du désastre et dans le plus grand secret, les Illuminatis prennent la décision de reformer le Gant de l'Infini et d'utiliser ses immenses pouvoirs pour repousser la menace qui plane sur la Terre-616. Mais qu'arriverait-il si le Gant lui-même se révélait insuffisant ? Quelle serait alors la seule autre option envisageable, et chacun sera-t-il prêt à mettre de côté ses convictions pour faire ce qui est nécessaire à la survie du plus grand nombre ?

Une série que l'on devrait renommer Illuminatis tout court à mon avis vu qu'elle traite presque exclusivement de ce groupe et non des New Avengers que l'on a pu connaître par deux fois déjà depuis le commencement du run de Bendis dans les années 2000. C'est vrai que le groupe est apparu pour la première fois au sein du quatrième tome de New Avengers vol. 1, mais il est toujours resté en arrière plan jusque là, un récit de complément à l'aventure principale ou à l'event du moment. Là il s'agit totalement d'eux et de personne d'autre, une plongée froide et sombre dans leur conception particulière des choses, de leur point de vue plus élevé que les autres héros, et certainement moins innocent. Des ''héros de l'ombre'', ceux qui sont prêt à tout sacrifier pour sauver les autres, en secret et en assumant l'entière responsabilité des conséquences éventuelles. Ceux qui ont pu lire jusque là l'event Original Sin en kiosque devraient très bien voir de quel type de personnage on parle ici et de jusqu'où ils sont prêts à aller, de ce qu'ils sont capables de devenir pour servir la nécessité la plus urgente. Un récit sans concessions donc, très bien pensé et étudié, basé sur un théorème scientifique assez poussé mais ne prenez pas peur, Hickman parvient à nous guider suffisamment dans ses idées pour qu'on n'y perde pas pied brutalement.
Marvel Now ! n'a pas fait que des bonnes séries, mais celle-ci rejoint clairement le haut du panier en compagnie de Thor, Superior Spider-Man ou encore Nova et Uncanny X-Men. Des titres parus ou à paraître prochainement chez nous, d'ailleurs ! Comme je vous le disais dans l'article précédent, si vous désirez pleinement comprendre ce vers quoi nous nous dirigeons à grands pas (à savoir la fin programmée du multivers Marvel tel que nous le connaissons), lisez absolument cette série, fondatrice de l'ensemble et base inévitable pour une bonne appréhension de la lecture. Mon conseil du mois, très certainement ! En plus, Panini a su corriger les gros défauts qu'on lui reprochait à la sortie des premiers albums de cette belle collection, et le chapitrage est bien présent et organisé comme il se doit, pour le plus grand bonheur et confort des lecteurs. Aucune raison de passer à côté donc !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 22 avril 2015

Age of Ultron (Panini Comics - Avril 2015)


Comment quoi, déjà ?? La critique du film qui vient à peine de sortir ce jour sur nos grands écrans ? Impossible !
Effectivement derrière ce titre un peu trompeur ne se cache pas un article sur le dernier film de Marvel Studios, mais celui sur l'event majeur du même nom daté d'il y a deux ans à peine en comics. Sans aucun doute LA sortie du mois chez Panini, dans la nouvelle collection ''Marvel Deluxe'', signé Brian M. Bendis (grand architecte s'il en est) et principalement Bryan Hitch au dessin (Ultimates, ça vous dit quelque chose ?), on attendait cette histoire depuis un bon bout de temps en version album relié, et c'est chose faite aujourd'hui enfin pour coïncider avec la sortie du second film des Avengers. Même si, vous allez le voir, en-dehors du nom et du personnage cité par le titre il n'y a pas grand chose en commun entre les deux œuvres.

Peu après les événements de Annihilation : Conquest, où l'ensemble de la galaxie Kree a bien failli être détruite à jamais...
Sur Terre, le corps d'un Chevalier de l'espace inconscient est découvert, apparemment inactif. Jessica Drew, alias Spider-Woman, enquête sur cette étrange apparition quand elle est enlevée par un groupe de super-vilains scientifiques désireux de percer les secrets de cette technologie extraterrestre. Lorsque les Avengers débarquent en force pour récupérer leur coéquipière, l'impensable se produit et le corps du Chevalier se réactive soudainement pour livrer la voie à Ultron, l'infernale intelligence artificielle génocidaire que tous croyaient exilée à jamais dans le fin fond de l'univers. Le robot disparaît très vite dans un éclat d'énergie pure, laissant le doute planer sur ses intentions et le plan derrière sa brusque réapparition.
Quelques temps plus tard. Le monde a été frappé de plein fouet par une invasion massive de technologie Ultron boostée comme jamais, et nombreux sont les héros tombés sous la masse des robots. New York, Chicago, San Francisco... partout le règne de l'intelligence artificielle semble inarrêtable et en bonne voie pour conquérir et nettoyer l'ensemble de la planète de la présence humaine. Les quelques survivants décident alors d'un plan d'urgence, d'une action décisive et suicidaire, lorsqu'ils découvrent le secret qui a permis à Ultron de réaliser cette apocalypse. Tandis que Captain America et Iron Man mènent un assaut final grandiose pour détruire le corps principal du robot dans les replis de l'espace-temps où il se dissimule, Wolverine décide de partir de son côté dans le passé, au moment précis où Hank Pym, alias l'Homme-Fourmi, a eu l'idée de créer Ultron pour un monde meilleur. Le but de Wolverine est simple : tuer Pym avant qu'il n'ait l'occasion de plancher sur sa création, et sauver le présent et le futur. Malheureusement les choses sont loin d'être aussi simples, et les conséquences de l'action désespérée de Logan auront de dramatiques répercussions sur l'ensemble de l'univers, voir même du multivers dans son intégralité. Le Temps souffrira-t-il une nouvelle manipulation venant de l'insignifiante planète bleue ? Ou bien est-ce le début de la Fin de Tout ?

Galactus qui se retrouve dans l'univers Ultimate, Angela qui apparaît dans celui de la Terre-616 de Marvel ? Tous ces événements découlent de Age of Ultron, qui n'est rien d'autre au final que la gigantesque introduction au final du run de Jonathan Hickman sur les séries principales de l'éditeur. Tout ce que vous lisez depuis Avengers vs. X-Men, depuis Fear Itself et même depuis le troisième tome de la série des New Avengers de l'ère Bendis, tout cela nous mène directement à Age of Ultron, le Début de la Fin. Car de cet event gravissime découlera ensuite tout ce que vous lirez de la nouvelle série New Avengers (prochain article) et jusqu'à Secret Wars (2015) qui marquera le point final de l'univers Marvel tel que nous le connaissons depuis près de 60 ans, et dont les tous premiers chapitres sont d'ores et déjà dans les tuyaux à l'heure où j'écris ces lignes. Rien que pour ça, cette lecture est indispensable pour comprendre et embarquer dans le bon wagon à destination de la Conclusion. Même si Ultron lui-même n'est finalement qu'un prétexte comme un autre plutôt anecdotique pour amener ce récit à se mettre en place, et que la portée de l'event mettra un petit peu de temps à se faire clairement ressentir, c'est bien ici que tout commence à prendre fin. Bendis et Hickman ont tissé chacun de leur côté une toile gigantesque aux ramifications tentaculaires, alors croyez-moi quand je vous dis que cet album-là est un passage obligé pour bien suivre comme il faut.
De plus, je dois dire que cette lecture me paraît, paradoxalement, être un excellent point d'entrée pour un nouvel lecteur Marvel ou juste des Avengers. Pas aussi développé niveau personnages que Fear Itself ou Avengers vs. X-Men, mais clairement moins fouillis qu'Infinity (l'event suivant à paraître, normalement) et Original Sin, Age of Ultron se place comme un récit simple, linéaire, un prologue de bonne taille pour ce qu'il reste à venir et à lire par la suite. Si vous voulez lire du Marvel/Avengers avant que ça ne prenne fin, commencez par Age of Ultron : même les origines d'Ultron et de l'époque de sa création sont revisitées pour que vous puissiez tout clairement appréhender et comprendre ! La seule pierre manquante à l'édifice est celle d'Annihilation : Conquest, que seuls les lecteurs de la partie cosmique de Marvel pourront apporter aux autres pour saisir le chapitre introductif de l'histoire. Un peu de curiosité ne fait jamais de mal !

Niveau édition, un dernier petit point sur cet album de la refonte de ''Marvel Deluxe'' : clairement le mieux fait jusqu'à présent, un traitement très luxueux et agréable tout en restant dans la ligne de simplicité voulue par l'éditeur, un grand et bel album qu'il nous fait bien plaisir d'intégrer à notre bibliothèque. Du tout bon, et pour la première fois je ne me suis pas fait la réflexion que je regrettais l'absence de jaquette. C'est dire !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 18 avril 2015

The Crow - Le scalp des loups (Delcourt - Septembre 2014)


The Crow, véritable série phénomène dans le monde des comics, n'a pas fini de faire parler d'elle. En effet, James O'Barr en personne est revenu aux affaires il y a quelques années et a repris les commandes de sa création, l'orientant vers une nouvelle direction artistique en compagnie du dessinateur Jim Terry. Sorti en Septembre dernier chez Delcourt, ce premier (je ne sais pas s'il y en a d'autres après) album d'un nouveau genre m'a laissé un peu froid à l'issue de sa lecture.

Europe, Seconde Guerre Mondiale. Quelque part dans un camp de concentration anonyme, un Juif est tué ainsi que sa femme et sa fille par un commandant sadique se plaisant à défier ses prisonniers les plus intelligents à une partie d'échecs où l'issue ne fait jamais aucun doute quel que soit le résultat. Comme de juste, pour réparer cette horreur, un corbeau ressuscite l'âme en quête de vengeance, pour une nuit d'horreur comme jamais il n'y en eu.

Si l'on retrouve bien la thématique principale chère à The Crow (la vengeance après une tragédie), l'on est quand même assez loin de la beauté romantique de la série originale, près de 20 ans auparavant. James O'Barr opte ici pour un déchaînement de violence plus ou moins gratuite, une suite de meurtres sauvages et sanglants et un sentiment de justice des plus ambigus. Cette fois-ci la vengeance est aveugle et froide, sans retenue ni remords d'aucune sorte. Clairement pas la meilleure histoire du Corbeau qu'il m'ait été donnée de lire, et je reste plutôt déçu de voir O'Barr prendre ce virage brutal et assez impersonnel en plus, créant davantage l'incarnation d'une vengeance fantasmée qu'une réelle histoire.
Nouveauté aussi pour cette série, le noir et blanc disparaît au profit de l'apparition de la couleur, des teintes pastels et assez ternes qui se marient avec une grisaille ambiante, dans la veine de The Walking Dead par exemple s'il y avait de la couleur dedans. Ça fait son petit effet mais ça accentue aussi l'impression de lire tout sauf du The Crow, au final.
Bref, une lecture un peu décevante mais tout de même intéressante en soi, il suffit de savoir faire abstraction de ce que l'on attendrait d'un titre de cette licence même s'il s'agit du retour de l'auteur d'origine, et de la prendre davantage comme un genre de one-shot que comme un réel ajout à la mythologie du ''personnage''. En plus l'album est assez court, moins de 10 minutes pour tout lire, donc ce n'est pas vraiment une perte de temps regrettable, même si je ne vous conseille pas forcément cette histoire-ci.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 15 avril 2015

Le Legs de la Faille tome 1 - Krondor : la Trahison (Raymond E. Feist - Bragelonne - Avril 2006)


Souvenez-vous...
Il y a bien longtemps, Radiophogeek dans sa première formule vous proposait une émission sur les œuvres de Raymond Elias Feist, auteur incontournable de fantasy depuis de nombreuses années. Eh bien voici à présent pour moi l'heure de vous parler de la suite des sagas abordées dans cette ancienne émission, à savoir La Guerre de la Faille et La Trilogie de l'Empire.
Mais d'abord un petit point vite-fait pour resituer, à l'intention des nouveaux lecteurs ou des néophytes. Feist a créé un monde de fantasy extrêmement développé baptisé Midkémia, où l'on suit principalement les aventures de personnages au sein du Royaume des Isles. De nombreuses espèces cohabitent sur cette terre, comme les humains bien entendu mais aussi les Elfes, Sylvains ou Noirs, les Nains, les Gobelins, etc. Durant la première saga, qui nous introduit les principaux personnages, l'on découvre l'existence d'un second monde, Kelewan, d'inspiration fortement asiatique (Chine/Japon) et qui parvient à ouvrir une Faille, un passage dans l'espace-temps, pour connecter les deux mondes et entrer en guerre avec Midkémia durant de longues années. Finalement la guerre se termine sur une alliance assez fragile entre les deux mondes et leurs nations principales, et bien vite nos héros se retrouvent confrontés à une autre menace, le déferlement d'une armée colossale d'Elfes Noirs déterminés à prendre possession d'un artefact antique doté de la capacité de détruire toute vie à la surface de la planète. Ce nouveau péril finalement vaincu, les choses redeviennent peu à peu normales sur Midkémia, tandis que sur Kelewan un grand bouleversement politique a eu lieu et que le nouveau régime semble des plus favorables aux liens avec le Royaume.

Neuf à dix ans plus tard, les terres désolées et glaciales du Nord retentissent à nouveau des tambours de guerre et des pas des soldats. Les Elfes Noirs se regroupent autour d'un nouveau chef, désireux de mener à bien la quête de l'ancien leader lors de la Guerre de la Faille et de mettre la main sur la Pierre de Vie pour renvoyer le monde dans les ténèbres. Derrière cette forte personnalité se dissimulent six magiciens mystérieux et discrets, agissant dans l'ombre et tissant un vaste complot aux ramifications tentaculaires. Gorath, un chef de clan Elfe Noir, décide de braver les interdits et de se rendre dans le Royaume pour avertir les humains de la folie qui s'apprête à déferler à nouveau sur leurs terres. Une alliance improbable va alors avoir lieu entre des ennemis de toujours, les héros d'autrefois et les adversaires de jadis, forcés de travailler main dans la main pour contrer la nouvelle menace et ramener la paix avant qu'il ne soit trop tard. En parallèle, James, Locklear et Arutha, accompagnés de Gorath et d'un jeune magicien inexpérimenté du nom d'Owyn, devront régler différents problèmes qui gangrènent les forces du Royaume : un trafic d'armes et de pierres magiques en provenance de Kelewan, le retour de la secte d'assassins Les Faucons de la Nuit et de leurs terribles capacités meurtrières, et aussi élucider le mystère de la soudaine disparation de Pug, le plus grand magicien de tous les temps, écarté avant même le début du conflit et qu'il faut retrouver au plus vite avant que les Six n'entrent en scène. Lui seul peut encore sauver Midkémia de la destruction et de la ruine, mais encore faut-il que ses pouvoirs lui soient restés...

Ce tome a un statut très particulier au sein de la bibliographie de Krondor, car l'histoire ne vient pas de Feist à l'origine mais de John Cutter et Neal Hallford, créateurs et développeurs de jeux-vidéos et ayant réalisé le RPG Betrayal at Krondor avec l'accord de l'auteur au début des années '90. Feist a ensuite reprit la trame du jeu et l'a adapté en roman pour l'inclure dans sa longue histoire sur plusieurs sagas et chroniques, donnant ainsi une nouvelle trilogie prenant place juste entre La Guerre de la Faille et L'entre-deux-guerres. On sent beaucoup d'ailleurs l'influence du jeu-vidéo et de son déroulement si particulier dans les actions et situations rencontrées par les personnages, le lecteur n'a aucun mal à s'imaginer en train de jouer tandis qu'il suit les péripéties et dévore les chapitres du livre. Une première tentative de ce que l'on appelle aujourd'hui le transmédia, et qui est selon moi un franc succès !
Cette trilogie du Legs de la Faille peut se lire indépendamment du reste de l’œuvre de Feist, c'est un récit complémentaire mais pas crucial dans le déroulement de la grande histoire, un peu comme une annexe en fait, l'occasion de retrouver une fois de plus les héros de la Guerre de la Faille et de profiter de leurs aventures moins connues mais tout aussi passionnantes.
Les tomes édités par Bragelonne en grand format durant la seconde moitié des années 2000 sont aujourd'hui difficilement trouvables en dehors d'Internet, cependant l'éditeur a republié ces récits dans une collection petit format chez Milady, donc tout reste toujours accessible. D'autres éditeurs d'ailleurs ont aussi édité cette trilogie et ses grandes sœurs, il n'y a que l'embarras du choix même si personnellement je conseille la lecture du grand format original, question de préférence et de confort un rien luxueux.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 13 avril 2015

Emission n°33 : Bayonetta 2

On continue à vous parler de jeu vidéo sorti en fin d'année dernière avec la ravissante et pétillante Bayonetta qui nous revient en forme pour un second opus carré comme le premier (la surprise en moins). Un petit bijou de beat'em all comme seul les japonais savent en faire, à découvrir d'urgence sur Wii U !

samedi 11 avril 2015

X-Men - Schism (Panini Comics - Novembre 2014)


Petite pause dans les actualités cette semaine, l'occasion de faire un retour en arrière de quelques mois pour vous dégotter une sortie de chez Panini, datée de Novembre dernier : l'un des tous premiers albums de la refonte de la collection ''Marvel Deluxe'' sans jaquette, X-Men – Schism. Sans e, oui.
Événement de 2011, cette mini-saga se déroule juste après la trilogie du Messie, comprenez l'apparition de Hope Summers après les terribles conséquences du Jour-M, et les révélations sur le passé des X-Men et les secrets de Charles Xavier.

Depuis le Jour-M, les mutants sur Terre ne sont plus qu'une poignée d'individus, à peine plus de 200. Pour l'immense majorité ils vivent sur la petite île d'Utopia, dans la baie de San Francisco, leur dernier havre de paix. Craints et redoutés encore plus qu'avant, acculés au bord de l'extinction, les mutants se sont tournés vers un chef fort, un leader-né capable de les emmener au-delà de leurs difficultés : Scott Summers, alias Cyclope. Même le Professeur Xavier et Magneto reconnaissent les qualités et la force morale de Cyclope, se rangeant derrière lui et soutenant sa communauté pour réparer les erreurs passées. Mais tout ceci pourrait bien voler en éclat à cause d'une nouvelle divergence radicale. Si Scott ne voit pas d'inconvénients à intégrer de jeunes mutants dans ses équipes de choc et à les faire monter au front lors des combats, ce n'est pas le cas de Wolverine, qui considère que c'est aux adultes expérimentés de défendre les plus jeunes et de tout faire pour préserver leur enfance, afin de ne pas les forcer à devenir des tueurs comme lui, leur laisser la possibilité de vivre une enfance relativement normale et d'être défendus. Si les tensions qui apparaissent restent pour l'instant en arrière-plan, un changement brutal de statu-quo va obliger Cyclope a faire un choix crucial pour défendre Utopia contre une toute nouvelle mouture du Club des Damnés, dont l'objectif est l’annihilation pure et simple du dernier bastion mutant. Scott et Logan vont dès lors s'éloigner l'un de l'autre, chacun ayant un point de vue radicalement différent sur la question et irréconciliables. Lorsque la scission éclate, c'est l'ensemble de la mutanité qui est appelée à choisir son camp et à prendre son destin en main : Cyclope, et une vie sur la défensive, en perpétuelle recherche de menaces à contrer ; ou Wolverine, et le projet d'une nouvelle école où accueillir les jeunes mutants pour leur enseigner à vivre avec leurs pouvoirs et les protéger. Quoi qu'il arrive par la suite, les mutants sont désormais scindés en deux camps distincts qui se toisent et s'observent de loin, attendant le moment où l'un finira par revenir vers l'autre. Moment qui pourrait bien ne jamais arriver, à moins d'une catastrophe sans précédent. Et justement...

Sorte de grosse introduction à une bonne partie de Avengers vs. X-Men, Schism a ceci d'intéressant qu'elle propose une nouvelle vision du monde mutant en pleine division, suppléant à l'historique débat entre Xavier l'idéaliste et Magneto le pragmatique, chacun ayant son héritier symbolique et spirituel avec Wolverine et Cyclope. Un nouvel âge pour les mutants, un âge de nouveaux dangers et de décisions brutales à prendre, où tout reste à définir et à reconstruire. Chacun empruntera des chemins différents mais néanmoins toujours étroitement liés, le tout servi par des dessins très corrects et une atmosphère intimiste pas déplaisante. Globalement une mini-saga de qualité, un genre de transition entre deux ères avant une possible refonte par la suite.
Concernant l'édition de Panini, cette nouvelle collection ''Marvel Deluxe'' repensée sans jaquette et aux couleurs un rien plus ternes, eh bien mis à part que le chapitrage n'est toujours pas de la partie (mais alors vraiment pas, là) ça reste un album luxueux et de qualité, comme ce à quoi nous étions habitués avec cette édition. De plus il s'agit tout de même d'un des premiers parus dans ce nouveau style, il fallait bien tester et essuyer les plâtres avant de trouver la bonne formule, ce qui fut chose faite par la suite. Ça fait un peu bizarre de tenir un album Deluxe sans profiter d'une jaquette, mais on finit par s'y faire à la longue. Et puis ça ne sera pas le cas pour tous !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 8 avril 2015

Les 3 Fruits (Oriol & Zidrou - Dargaud - Janvier 2015)


Attention, perle rare trouvée ! Cette sortie chez Dargaud en Janvier dernier ne laissera je l'espère personne indifférent, nouvelle occasion de voir réunis les talents d'Oriol et de Zidrou, respectivement au dessin et au scénario. Superbe édition pour superbe histoire, 80 pages qui se savourent pleinement en un rien de temps !

Dans un lointain royaume, paisible et onirique, un roi eu quatre enfants : trois fils et une fille, tous dotés de qualités admirables et dévoués à leurs parents. Tout aurait pu très bien se passer, si seulement le roi ne dissimulait pas au plus profond de son esprit une terreur angoissante qui ne le quitte pas un seul instant : la peur de la Mort. Se sentant vieillir un peu plus chaque jour qui passe, le roi sombre de plus en plus dans le désespoir et fait mander en toute urgence les plus grands sages et savants de son royaume afin de lui apporter la réponse à la seule question qui selon lui en vaille la peine : que peut-il faire pour ne pas mourir ?
Grandement insatisfait par les différentes réponses que les sages lui délivrent avec crainte, le roi, au plus mal, est alors visité par un étrange individu aux cheveux de feu, qui lui apporte enfin la fameuse réponse. Pour ne point mourir, le roi devra dévorer la chair de son fils le plus vaillant. Pour prix de son labeur, l'étranger exige la main de la princesse, une fois l'accord arrivé à terme. Et dans un moment d'abandon, le roi accepte et scelle le pacte. Dès lors, il envoie ses trois fils accomplir des quêtes héroïques aux quatre coins du royaume, afin de déterminer lequel sera le plus vaillant, s'ils survivent. Et tandis que chacun des trois frères risque sa vie en bravant d'effroyables créatures, la princesse restée seule entreprend de percer les mystères de l'étranger et de la folie de son père, avant qu'il ne soit trop tard. Car l'heure fatidique approche, et douloureuses seront les pertes pour satisfaire l'ambition aveugle du vieux roi et la sombre volonté de l'étranger aux yeux jaunes. Mais dans tout ce mal, une étincelle de Bien persiste encore et toujours. Peut-être reste-t-il malgré tout encore un espoir de raison...

Une histoire magnifique, pas forcément originale dans le sens où elle est inspirée de nombre de contes populaires de notre enfance, les ficelles sont connues et parfois un peu usées, cependant les auteurs nous ménagent de belles surprises qui nous prennent soudain et nous emportent dans une direction nouvelle. Les dessins d'Oriol sont vraiment splendides, une atmosphère de peinture à la fois simpliste et en même temps très travaillée et surtout très expressive, un mélange de dessin pour enfants et de symbolique très adulte, de couleurs froides mais d'émotions chaleureuses ; tandis que le scénario de Zidrou regorge de thématiques fortes et de symboles profonds. Bref, un vrai petit bijou de bande-dessinée qui, s'il n'est pas forcément original en soi, reste très agréable et d'une qualité remarquable. A lire absolument !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 6 avril 2015

Emission n°32 : Coups de coeur de Mars

Au programme de mars vous trouverez :

Flo avoir la fibre écologique dans le dernier roman de fantasy de Trudi Canavan : La Loi du Millénaire tome 1 - Magie Volée.

Etienne penser à nos pouces et nos excès de violence à travers deux jeux vidéo : Under Night In-Birth Exe:Late et Hotline Miami 2 : Wrong Number.

Thomas éveiller vos sens super héroïques avec les sympathiques séries Valiant Comics : XO Manowar, Archer & Armstrong, Harbinger et Bloodshot.

Bonne écoute !

samedi 4 avril 2015

America's got Powers tome 1 (Panini Comics - Mars 2015)


Mars devait sûrement être le mois spécial pour les Indépendants chez Panini, alors ne boudons pas notre plaisir et pour une fois accordons-leur le bénéfice d'une semaine toute entière ! La série d'aujourd'hui c'est America's got Powers, parue chez Image et écrite par Jonathan Ross, dessinée par Bryan Hitch (Age of Ultron, Ultimates). Et croyez-moi, le voyage est loin d'être décevant !

Il y a 17 ans, un événement sans précédent eu lieu à San Francisco. Une étrange météorite cristalline est apparue dans le ciel avant de s'écraser sur Terre, et dans la foulée toutes les femmes enceintes à cette période accouchèrent d'enfants dotés de pouvoirs. Rapidement pris en charge par le Gouvernement et les programmes militaires, ces enfants sont devenus en grandissant une génération à l'immense potentiel, ce qu'a bien compris la télévision en produisant alors une grande émission baptisée America's got Powers, où le principe est des plus simples : une arène, plusieurs combattants à pouvoirs, des épreuves et périls mortels - et que le meilleur gagne, pour le plus grand plaisir de près de 5 milliards de téléspectateurs ! Au milieu de tout ça, Tommy Watts fait figure d'anomalie puisque le seul enfant né sans pouvoirs à l'époque. Ayant 17 ans aujourd'hui, il désespère de retrouver une vie normale avec sa famille et survit grâce à des petits boulots pas forcément épanouissants, tout en se demandant s'il pourra un jour connaître mieux. La réponse ne se fera pas attendre : accidentellement projeté dans l'arène lors de la cérémonie d'ouverture de ce qui s'annonce comme la dernière saison de l'émission, Tommy déploie une impressionnante onde d'énergie pour sauver un jeune garçon menacé par les combats. Incapables de comprendre ce pouvoir et sa soudaine et volatile apparition, les autorités font de Tommy le cœur de cette nouvelle saison et l'incluent alors dans le tournoi, où tous attendent qu'il fasse de nouveau ses preuves et écrase ses concurrents. Mais derrière la façade publique, l'armée s'intéresse elle-aussi de très près à Tommy et à son potentiel inexplicable, pour un programme d'un tout autre genre...

Vous n'êtes pas sans connaître je pense les émissions du genre de America's got talent ou La France a un incroyable talent. Mélangez ces concepts à du combat de gladiateurs, ajoutez un zeste de ségrégation et saupoudrez de super-pouvoirs, et vous obtenez une série explosive et palpitante qui, si elle n'est pas à 100% originale, a au moins le mérite de soulever des questions très intéressantes et de maintenir l'intérêt du lecteur en éveil de bout en bout, véritable Truman Show super-héroïque traitant des dérives de la télé-réalité dans un univers où les limites de la morale semblent avoir été repoussées encore plus loin. Là aussi, j'espère que Panini ne nous lâchera pas en cours de route et sortira la suite de la série à terme. Cette nouvelle édition dédiée aux Indépendants est vraiment bien fournie jusque là, et j'attends désormais la suite avec impatience ! Une grosse curiosité que je vous invite à découvrir vous aussi, et qui ne coûte pas très cher en plus pour son lancement !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 1 avril 2015

Rai tome 1 - Bienvenue au Néo-Japon (Panini Comics - Mars 2015)


Parce qu'il n'y a pas que Marvel ou DC (ou Image) dans la vie, voici venu pour moi le temps de vous parler d'un autre éditeur américain classé dans les ''Indépendants'', Valiant Comics. Thomas reviendra plus longuement sur l'histoire de cet éditeur dans une prochaine émission, je me contenterai donc de vous informer que depuis quelques mois Panini s'est emparé du catalogue du renouveau Valiant de 2012 (eh oui, eux aussi y passent) et nous propose plusieurs séries très originales dans une superbe et fort sympathique édition spéciale pour les Indés. Parmi toutes ces nouvelles séries, la plus récemment parue chez nous est Rai, seule série véritablement détachée du lot formé par les précédents car se déroulant presque 2000 ans dans le futur. Scénarisée par Matt Kindt (à qui l'on doit Revolver, JLA, Infinity : the Hunt ou encore Inhumanity : the Awakening) et dessinée par le formidablement unique Clayton Crain (Ghost Rider, Carnage, Venom vs. Carnage et X-Force pour ne citer que celles-là), cette série se déguste tranquillement et entraîne le lecteur dans un univers unique en son genre, tant graphiquement que dans l'écriture.

L'an 4001. Le Japon est devenu un gigantesque empire s'élevant jusqu'aux cieux et même au-delà, une titanesque mégalopole au développement exponentiel que rien ne semble arrêter, où chaque humain possède une intelligence artificielle de compagnie dès ses 16 ans, et où les maltraitances envers ces dernières sont monnaie courante. Dirigé par le bienveillant ''Père'', suprême autorité artificielle de l'empire, le pays connaît une ère de paix depuis deux millénaires et aucun crime grave n'a jamais été recensé depuis. Alors, quand le corps d'une citoyenne assassinée est découvert par accident après que ses tueurs s'en soit débarrassé, l'inquiétude gagne toutes les strates de la société. Père fait alors appel au protecteur de l'empire, celui que l'on surnomme aussi ''le fantôme du Japon'', le légendaire Rai ! Humain, machine, créature artificielle ou encore démon vengeur, aucun récit ne parvient à percer la vraie nature de Rai, mais sa mission est toujours la même : protéger le Japon et éliminer toutes les menaces désignées par Père, sans aucune forme de pitié. Mais quand, au court de son enquête, Rai va croiser la route de la jeune Lula, adolescente issue des classes modestes et rêvant de découvrir l'ensemble de l'empire, sa perception des choses et de sa mission risque d'être totalement chamboulée. Les mensonges et manipulations de Père lui sont peu à peu dévoilés, ainsi que sa véritable nature et les secrets de sa naissance, et il sera bien vite confronté aux terribles conséquences de son existence et de celle de ce Néo-Japon régnant au-dessus de toute vie. Désormais, tout va changer. Désormais, le protecteur du Japon va devoir le protéger... contre lui-même.

Une série vraiment très très intéressante et passionnante à la lecture autant qu'au simple visuel, du Clayton Crain en grande forme que l'on avait un peu perdu l'habitude de voir, et ça fait extrêmement plaisir ! Une histoire de science-fiction futuriste mêlant le super-héroïsme et les récits noirs, le tout servi par des dialogues qui tombent juste et un dessin somptueux, que demander d'autre ? Que les tomes suivant sortent, naturellement ! Et j'espère sincèrement que ce sera le cas et que Panini ne nous lâchera pas en cours de route, mais pour ça la solution est simple, toujours la même : vous, public, faites en sorte que cette série marche !
Pour les amateurs de clins d'oeil, il y en a de plus ou moins discrets dans cette série : personnellement, j'ai relevé du Alien, du RoboCop et même un peu de Demolition Man ! De quoi faire le bonheur de nombreux fans potentiels. L'univers Valiant est peut-être plus restreint que ceux des autres éditeurs, mais il regorge de séries de très bonne qualité et qui font toujours l'effort de viser l'originalité. Rien que pour ça, laissez-vous tenter par au moins un des 5 ou 6 titres parus grâce à Panini jusqu'à aujourd'hui, et de toute façon promis on vous en reparle dans pas longtemps car ici nous sommes presque tous conquis !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !