mardi 31 octobre 2017

RG Veda tome 9 (Tonkam - Octobre 1997)


Les Six Étoiles sont désormais presque réunies, il ne manque que le dernier élu pour que le groupe soit au complet... et leurs pas les mènent droit sur le palais de l'empereur du Ciel, pour accomplir la prophétie et vaincre Taïshaku-ten ! Yasha affronte tous les adversaires qui se dressent sur son chemin, tandis que Ryu-ô jure de protéger Ashura contre tous les dangers qui leur feront face et le menaceront. Mais alors que les troupes impériales luttent sans relâche contre les rebelles, le dernier des généraux du ciel est enfin dévoilé... et son identité risque bien de briser la confiance des Six Étoiles en leur destinée ! Pendant ce temps, Ashura retrouve sa mère et, possédé par l'esprit de sa lame, la tue devant son frère Ten-ô totalement impuissant à la sauver et à raisonner Ashura, qui détient désormais tous les éléments pour redevenir adulte et retrouver toute sa puissance d'autrefois. Avec ses immenses pouvoirs, il entreprend de rayer le palais du ciel de la carte, ainsi que tous ceux présents à l'intérieur ! Et tandis que Ten-ô tente de mettre fin au carnage, Taïshaku-ten affronte la fureur de Karura-ô et parvient à la vaincre sans difficulté malgré la puissance et la rage de son ennemie. Brisés, séparés les uns des autres par les différents combats et menacés par la toute-puissance de l'empereur, les Six Étoiles sont au plus mal. La prophétie a-t-elle réellement une chance de s'accomplir ? Pendant que les affrontements font rage, la porte du palais de la famille Ashura est sur le point de s'ouvrir... quel est le véritable objectif de Taïshaku-ten, que cherche-t-il à protéger à tout prix ? Et qui est réellement Kujaku, qui semble en savoir si long sur chaque protagoniste de cette odieuse tragédie ?

Enfin la série arrive très bientôt à son terme et tout nous sera révélé, du moins je l'espère car la tension et le suspens sont infernaux à tenir ! Les CLAMP mettent tout leur art dans cet arc final qui porte beaucoup de promesses pour les lecteurs, et beaucoup de questions restent encore sans réponse. Que vont faire les compagnons d'Ashura en découvrant la vérité sur leur protégé et sur ses actes ? Rendez-vous dans une semaine pour le grand final de cette tragédie romantique aussi belle que cruelle !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article ! Et Joyeux Halloween à toutes et tous !

lundi 30 octobre 2017

La question du lundi n°59 : Comment un film devient-il culte ?


Depuis la création du cinéma, une myriade de films a été réalisée un peu partout dans le monde. Des films de catégories différentes (humour, horreur, dramatique, comédie, etc.). Chacun de ces films peut aller du très mauvais au très bon en prenant en compte plusieurs critères ainsi que les goûts de chacun.
Toutefois, certains de ces films atteignent le statut de film culte. Des œuvres de référence qui dans la catégorie à laquelle ils appartiennent deviennent des œuvres incontournables. La question du lundi sera donc : sur quels critères peut-on se baser afin de définir un film culte ?

L'originalité d'une œuvre : Cette originalité peut se définir sur de nombreux points. Son scénario qui peut traiter de quelque chose peu banal, à titre d'exemple, on peut citer la trilogie culte des Retour vers le Futur qui traite du voyage dans le temps, un sujet qui n'est pas forcément simple, et qui s'adresse à tous les publics. La façon d'être filmé (en noir et blanc, jeu d'ombres et de lumières, ambiance atypique) peut servir à se distinguer des autres. La manière dont l'histoire peut être racontée comme la narration dans Pulp Fiction qui ne suit pas l'ordre chronologique des évènements. Un film culte peut se caractériser par sa capacité à innover et à renouveler le genre auquel il appartient.

L'influence sur la culture populaire, le fait que les gens parlent du film pendant et après sa sortie. Des répliques, des scènes cultes qui restent gravées dans les mémoires et qui identifient tout de suite le film en question. Cela peut s'exprimer également par le biais de parodie humoristique. Également, un film culte peut influencer par la suite des réalisateurs dans leurs œuvres.

Le contexte de l'époque de la sortie du film peut également permettre de donner à certains une portée plus significative et un impact important sur le public et ainsi contribuer à sa notoriété.

Il est également difficile de dire si des chiffres élevés au box-office reflètent ce statut que peut acquérir un film. Un exemple notamment avec le cas de Blade Runner qui a couté 28 millions de dollars et qui a réalisé une recette de 33,8millions de dollars, ce qui est loin d'être un succès alors que par la suite le film a acquis une réputation indéniable dans l'univers de la SF et a donné lieu
à une suite sur les écrans cette année.

Le fait qu'on prenne plaisir à revoir un même film, que l'on parle encore de celui-ci des années après, c'est ce qui permet aussi aux films cultes de garder ce statut. Il est également plus simple d'identifier un tel statut pour des films anciens alors qu'à l'heure actuelle avec la profusion de films et de blockbuster projetés sur les écrans, il n'est pas forcément aisé de savoir ce qui restera dans les mémoires ou pas. Ainsi si les épisodes 4, 5 et 6 de Star Wars sont des œuvres cultes, en sera-t-il de même pour les épisodes 7, 8 et 9 ? Seul le temps nous le dira.

Bon visionnage, lecture, jeux à tous et à bientôt !

dimanche 29 octobre 2017

La V.O. du vendredi n°95 : Witchblade Rebirth tome 2 (Top Cow/Image - Novembre 2012)


Après s'être tirée d'affaire lors de la guerre des gangs mystiques, Sara pensait pouvoir mener une vie relativement normale à Chicago en étant détective privée et en ayant de meilleures relations avec la police locale. Mais c'était trop demandé bien entendu, car le Witchblade attire toujours à lui les phénomènes surnaturels et inexpliqués, et dans une ville comme Chicago dont on dit qu'elle est sans doute la plus hantée du territoire, il va y avoir du travail en pagaille ! Pour commencer Sara devra jouer les exorcistes pour délivrer le frère de l'agent Woz d'un fantôme qui le hante chaque nuit. Sara va découvrir qu'il s'agit en réalité d'une projection astrale d'une personne bien vivante, retenue quelque part et poursuivie par un mystérieux chasseur équipé en haute technologie de combat. Alors que Sara et la fugitive se réfugient dans un cimetière réputé hautement hanté, elles parviennent à se débarrasser de leur poursuivant mais malheureusement la jeune femme décède bel et bien durant la confrontation, et Sara est alors témoin d'une chose qu'elle croyait impossible : l'ascension d'une âme vers l'au-delà. Revenue chez elle, Sara va maintenant affronter... des créatures féériques issues d'un monde de fantasy, alors qu'elle enquêtait sur un trafic d'armes et d'artefacts magiques. Projetée dans le monde fantastique, elle va faire la connaissance d'une ancienne porteuse du Witchblade, rejetée par lui et condamnée à vivre dans ce monde étrange, tenu par un trafiquant amoral qui compte bien faire venir d'autres armes de pointe pour renforcer sa mainmise et son pouvoir sur les autorités locales. Après une rapide confrontation entre les deux détentrices du Witchblade, passée et présente, Sara parvient à se tirer d'affaire et à interrompre le trafic à la source, en espérant que d'autres ne se lanceront pas dans cette voie. Sitôt de retour dans le monde réel, elle qui pensait pouvoir se reposer un peu doit désormais faire face à sa nouvelle ennemie, une sorte d'Antéchrist pour qui chacun de ses soldats est prêt à mourir les yeux fermés. Alisa, c'est son nom, projette de s'en prendre au candidat démocrate local, mais après un combat l'opposant à Sara elle retourne sa veste et parvient à discréditer l'héroïne en devenant la victime plutôt que le bourreau. Le mal qu'elle représente semble n'avoir aucune limite, et pour l'instant Sara est contrainte de s'avouer vaincue et d'attendre que son ennemie fasse une erreur fatale. Pendant ce temps, les ténèbres continuent de s'accumuler sur la ville et de menacer les gens de bien, et Sara devra également faire face à ses propres démons intérieurs et à son passé, qui revient la hanter.

Excellente lecture une fois encore, très complète et diversifiée, on a autant du roman surnaturel que du steampunk et de la fantasy, avant de revenir dans quelque chose de plus familier avec cette confrontation face à Alisa, le mal absolu s'il en est. Peut-être l'occasion de voir la Magdalena en action dans le prochain tome pour affronter son antithèse ? Pour l'instant en tout cas Sara va avoir besoin d'alliés de confiance pour l'épauler contre cette redoutable adversaire qui met à mal son sens moral. Le scénario de Tim Seeley est toujours aussi plaisant pour le moment, il ne s'essouffle pas et gagne même en profondeur grâce aux notes de fin de chapitre qui développent cet univers renaissant. De son côté le dessinateur Diego Bernard parvient à éviter les clichés du genre et fait de Sara une femme forte qui n'a pas besoin de se retrouver en bikini pour plaire à ses lecteurs et affronter ses nombreux ennemis. Beaucoup plus introspective qu'avant, cette nouvelle Sara Pezzini est en proie aux doutes, à la colère et surtout à la crainte de ne pas réussir à surmonter son passé, tout en maîtrisant de mieux en mieux les pouvoirs du Witchblade et en s'enfonçant dans le surnaturel. La suite la semaine prochaine !

mardi 24 octobre 2017

RG Veda tome 8 (Tonkam - Août 1997)


Alors que nos héros reprennent la route après s'être arrêtés un temps chez Shara, la femme de Rassetsu, ils sont soudain attaqués par l'un des quatre grands généraux du ciel, celui-là même qui a tué Rassetsu un peu plus tôt en traquant les rebelles. Alors que le combat s'engage entre Yasha-ô et le général de l'Ouest, Ashura comprend enfin le vrai sens de son existence et décide de ne plus perdre qui que ce soit autour de lui, tandis que soudain Karura-ô rejoint les rebelles et se lance dans la bataille avec ferveur et détermination pour éliminer les troupes du général et accomplir la prophétie pour vaincre Taïshaku-ten. Les Six Étoiles se révèlent peu à peu, la prophétie est sur le point de se réaliser, mais il manque encore un élu... Ashura rencontre également au détour des affrontements son frère-jumeau, Ten-ô, héritier de Taïshaku-ten au cœur tendre. Leur face à face révèle à chacun l'existence de l'autre, et tôt ou tard ils devront se faire face dans la grande bataille qui attend le monde céleste. Sôma, Ryu-ô, Karura-ô, Yasha-ô, Ashura... bientôt les Six Étoiles seront au complet et alors le ciel tremblera !

Ca y est on entre dans la dernière grosse partie de l'histoire à l'issue de ce volume, les choses vraiment sérieuses commencent et on peut dire que rien n'est encore joué pour les rebelles menés par Yasha et Ashura. L'histoire devient un peu plus claire maintenant que l'on a identifié presque tous les principaux personnages, et j'ai vraiment hâte de lire la suite pour les deux semaines à venir, en espérant que vous resterez avec nous jusqu'à la fin !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 23 octobre 2017

La question du lundi n°58 : Acheter un jeu en précommande ou ''day one'' a-t-il encore un intérêt ?


Acheter un jeu-vidéo en précommande ou en ''day one'' a-t-il encore un intérêt ?

Enfin ! Nous y sommes, c’est le jour ''J'' le nouveau Call of Duty est de sortie, Fifa 2053 arrive, ce RPG annoncé depuis 5 ans et que vous attendiez avec ferveur sera chez vous aujourd’hui !

Dans le petit monde bien rôdé de l’industrie du jeu-vidéo, rares sont les produits que l’on ne peut commander en avance. Cela a l’avantage pour l’éditeur de jauger l’attente du public et pour les joueurs d’être certains d’avoir leur exemplaire (parfois collector) le jour de la sortie, voir même un peu avant. D’autres personnes, sans forcément passer par la précommande, vont se rendre religieusement en magasin pour l’acheter dès le premier jour (le fameux ''day one'', syndrome de l’impatience des joueurs sur internet).
Oui mais… entre les problèmes techniques qui peuvent émailler le lancement d’un titre, la publicité mensongère qui peut vous faire acheter une sombre bouse, la baisse de prix rapide en cas de flop ou les versions complètes sortant généralement un an après, y-a-t-il encore un intérêt à se précipiter ?

Au vu de cette question à charge, nous serions tentés dans un premier temps de dire non. C’est d’ailleurs ce que vous préconiseront la plupart des vieux de la vieille ou les journalistes.
Attendre ne serait-ce que quelques jours, c’est l’assurance d’avoir des retours de personnes compétentes et des premiers acheteurs, ce qui vous permet déjà de savoir si le jeu en vaut la chandelle.
Ensuite, si vous n’êtes pas pressés patientez quelques semaines ou mois. Vous devriez pouvoir trouver le jeu à moindre prix (même si les gros commerçants ont aujourd’hui tendance à casser les prix d’entrée de jeu pour en vendre un maximum, les toutes premières semaines servant aux éditeurs à définir si le jeu est rentable ou non, bref, si c’est un succès).
Enfin pour les plus raisonnables et économes, vous pourrez peut être profiter d’une version ''jeu de l’année'' (game of the year, GOTY), édition compilant généralement toutes les mises à jour et extensions dans un nouveau boitier et souvent à prix modique. Ce dernier exemple est surtout vrai pour les gros jeu à succès, ou plus rarement ceux qui bident, afin de leur donner un second souffle niveau vente.

Pour toutes ces bonnes raisons il est évident que se précipiter à l’achat ne rime à rien, mais vous vous en doutez amis lecteurs, à Radiophogeek on aime bien peser le pour et le contre et voir le monde en nuance de gris.
Voici donc les principales raisons pour lesquelles il faut craquer ''day one'' :
    • 1) L’impatience, ça peut paraître bête mais si vous attendez le jeu depuis si longtemps, on ne vous en voudra pas de vous ruer dessus. C’est arrivé aux meilleurs d’entre nous. Vraiment.
    • 2) Le plaisir (coupable ou non), qui peut découler de l’attente suscitée, ou tout bonnement le jeu est bon, ou pas tant que ça mais allez savoir pourquoi vous ''kiffez votre race'', bref ça ne se (pré)commande pas, c’est un jeu, c’est fait pour être fun !
    • 3) La compétition , l’e-sport ! Vous aimez le challenge et affronter les joueurs du monde entier, insulter tout le monde dans la joie et la bonne humeur, l’amour et le respect de votre prochain. Ce nouveau jeu sorti, c’est le rendez-vous de la bande à Kévin, c’est l’endroit où il faut être. Tout simplement.
    • 4) La frime : ''J’étais là, day one, après 5 heures de queue dans la nuit et le froid, j’ai pu faire signer mon exemplaire par le producteur du jeu, je suis le plus heureux des hommes ^o^''
    • 5) La collection : ''Attends tu as vu ce superbe collector limité à 2 exemplaires dans le monde ? Il y a des vrais morceaux des développeurs dedans !''
    • 6) La spéculation : ''Le jeu est en rupture et il ne sera jamais réédité, je vais pouvoir le revendre 10 fois son prix héhéhé !''
En guise de conclusion, nous vous conseillerons toujours de bien vous renseigner au préalable avant de passer à la caisse. Si nul n’est à l’abri d’une mauvaise surprise, il est possible la plupart du temps d’éviter les attrapes nigauds que peuvent être les achats compulsifs.
Mais il y a aussi des valeurs sûres, vous avez peu de chance d’être déçu par le prochain GTA ou le nouveau Mario. Lorsque les itérations ne sont pas annuelles et les studios réputés, vous pouvez acheter les yeux fermés et même, soyons fous, en précommande.
Bon vent et bon jeu !

dimanche 22 octobre 2017

La V.O. du vendredi n°94 : Witchblade Rebirth tome 1 (Top Cow/Image - Avril 2012)


Ayant désormais quitté la police de New York, Sara Pezzini change de vie et devient détective privée dans la ville de Chicago, débutant une nouvelle carrière avec quelques difficultés. Difficultés venant principalement du fait que la police locale ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée de cette ancienne flic venue semer la zizanie avec les affaires étranges sur lesquelles elle enquête. Mais Sara aura bientôt d'autres soucis que le harcèlement dont elle est victime de la part d'une policière chevronnée et mal embouchée, car elle se retrouvera très vite au cœur d'une guerre entre deux gangs rivaux utilisant de la magie bien particulière... Une très ancienne créature vit dans les entrailles de la ville, scellée depuis de nombreuses années par l'union de trois artefacts, et attendant patiemment son heure en créant de nouveaux adeptes via une source d'eau souterraine contaminée, qui a l'étonnante propriété de rendre leur jeunesse à celles et ceux qui en boivent... contre une soif de sang décuplée par la folie de la chair. De l'autre côté, un groupe de sorcières utilise une magie très similaire à celle du Darkness, faisant appel aux forces les plus sombres de ce monde. Qui l'emportera dans cette guerre sans merci ? Sara parviendra-t-elle à mener sa nouvelle vie comme elle l'entend alors que tant de dangers semblent la guetter et la suivre où qu'elle aille ? Et surtout, quel est le plan de cette chose endormie sous la cité qui commence à émerger de son long sommeil ?

Un nouveau départ pour Sara Pezzini, détentrice du Witchblade et nouvelle venue dans les rues d'une Chicago sombre et malveillante, gangrenée par des décennies de guerre mystique sans merci. Cette histoire d'horreur nous raconte les nouvelles aventures de notre héroïne dans une ville qui lui est encore étrangère, avec toutes les peines du monde pour s'adapter et trouver sa place, ainsi que mener une vie amoureuse un rien chaotique avec un magicien qui cache bien son jeu. Tim Seeley nous offre le plaisir de sa vision de Witchblade dans l'ère Rebirth de l'éditeur Top Cow/Image Comics, qui avec le recul semble préfigurer ce que l'on connaît à l'heure actuelle avec DC. Accompagné au dessin par Diego Bernard, l'auteur nous plonge dans cet hommage caché à Ca ainsi qu'à la culture horrifique dont la série est issue, le tout assez bien illustré. Quatre tomes composent cette nouvelle ère de Witchblade Rebirth, rendez-vous donc dans les semaines à venir pour la suite !

Petit mot à l'intention de nos lecteurs : désolé pour le retard de parution de cet article, indépendant de notre volonté. On essaie de tenir le rythme mais ce n'est pas toujours possible entre nos diverses occupations privées et professionnelles, nous espérons que vous le comprendrez.

jeudi 19 octobre 2017

Reine d'Egypte tome 3 (Ki-Oon - Octobre 2017)


Trois ans ont passé depuis l'exil du scribe Senmout, le confident de la reine, afin de faire taire les folles rumeurs qui circulaient sur leur amitié. Tandis que Séthi ne songe qu'à la guerre, Chepsout encourage des traités de paix et des alliances avec les pays voisins, ce qui déplaît fortement à la fois à Pharaon et au clergé d'Amon-Râ. Mais soudain c'est le retour d'une ennemie farouche, Sothis la courtisane favorite de Pharaon, qui porte son enfant à naître bientôt. Isolée, recluse dans une cabane miteuse, Sothis n'aura d'autre choix que d'accepter la main tendue de Chepsout pour pouvoir survivre à cette nouvelle grossesse et mener à nouveau un train de vie respectable, à la seule condition de céder à la reine son enfant... ce qu'elle accepte volontiers. A présent qu'il existe un héritier au trône, Séthi commence à éloigner de plus en plus Chepsout des affaires du royaume, la menaçant même de mort si elle ose encore défier son autorité. La volonté Pharaon de tuer sa reine plutôt que de la laisser prendre le pouvoir est bien connue au palais car le souverain ne s'en cache pas, mais il en faut davantage pour briser Chepsout. Aussi, lorsqu'elle organise clandestinement un mariage arrangé entre sa jeune sœur Nefer et un prince étranger, Séthi voit là une occasion parfaite de prendre de court sa sœur et épouse et de modifier drastiquement ses plans. Acculée et au bord du gouffre, Chepsout n'a d'autre choix que d'accepter de partager la couche de Séthi dans le but de porter son enfant légitime. Mais, alors que tous se réjouissent à l'idée que le couple royal puisse enfin avoir un enfant, Séthi tombe gravement malade et interrompt en urgence un déplacement militaire pour rentrer se terrer au palais, caché à la vue de tous sauf des prêtres qui le soignent et discutent entre eux de la possibilité de le remplacer très bientôt par son jeune fils, plus malléable et facile à endoctriner. Contre toute attente, Chepsout se rend chaque soir au chevet de Pharaon et lui procure compagnie et réconfort, même s'il refuse de l'admettre. Cependant la reine ne perd pas de vue son objectif final, et elle fera désormais tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la venue d'une nouvelle ère sur le pays d’Égypte, quitte à briser ses propres codes moraux.

Un troisième tome très dense avec beaucoup d'intrigues se poursuivant et s'enchaînant, un récit qui court sur au moins cinq ans si ce n'est plus, les choses avancent beaucoup et les modifications que Chepsout apporte au pays commencent à se voir tout doucement, surtout avec le retrait progressif de Séthi des affaires du pouvoir pour raisons de santé. L'auteur nous prouve une fois de plus qu'elle est brillamment documentée et éclairée sur cette faste et riche période de l’Égypte Antique, qu'elle illustre et fait découvrir avec un réel talent qui ne se dément pas d'un épisode à l'autre. On retrouve avec plaisir les personnages que l'on a appris à suivre et on savoure les bouleversements majeurs qui interviennent dans leur vie, tout comme les plus intimes. En bref, toujours une excellente série sur tous les points, une très bonne lecture à conseiller et à poursuivre avec assiduité !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 18 octobre 2017

The Wicked + The Divine tome 3 - Suicide commercial (Glénat Comics - Octobre 2017)


L'étau se resserre pour nos divinités survivantes, alors que chacun fait face une nouvelle fois au deuil après la disparition tragique d'Inanna. Certains choisissent de se plonger corps et âme dans leur art tandis que d'autres sont résolus à mener l'enquête et à découvrir l'identité du coupable, qui assassine les membres du Panthéon les uns après les autres sans que son but final ne soit connu. Ananké, la divinité tutélaire de nos petits dieux, joue un double-jeu très perturbant et se sert de Wotan pour cacher ses traces et éliminer les indices... jusqu'au moment où elle le prend de vitesse et où lui-même semble faire partie de ses plans. Baal s'emporte et traque Morrigan jusque sur son territoire souterrain, persuadé qu'elle connaît l'identité du tueur qui sévit depuis le meurtre de Lucifer. Mais Morrigan refuse de parler, et ne réussit qu'à se faire enfermer dans une cage spécialement conçue pour elle en attendant de savoir quoi faire d'elle et de ses différentes personnalités. Une chose semble sûre néanmoins, c'est qu'elle couvre Baphomet qui lui a totalement disparu des radars au moment où l'on commence à le rechercher activement. Est-il coupable ? Quel est son rôle dans cette histoire, et pourquoi se cache-t-il de tout le monde y compris d'Ananké alors qu'elle pourrait lui apporter une aide salutaire en tant que protectrice ? Pas le temps de se poser toutes ces questions car voici déjà qu'une nouvelle déesse est assassinée à son tour, Tara, la mal-aimée du groupe et souvent malmenée par ses fans et détracteurs. Si pour certains c'est une maigre perte, pour la majorité c'est le signe inquiétant que n'importe qui peut être frappé par ce tueur mystérieux apparemment sans raison... les Ténèbres approchent, et l'heure sera bientôt venue de les combattre... mais qui restera encore debout à ce moment-là ?

Ce tome est l’œuvre de plusieurs auteurs autres que le duo d'origine, ce qui explique la multiplication des styles de dessins comme de narrations d'un chapitre à l'autre. L'histoire progresse, on découvre l'envers du décors de certains dieux que l'on ne connaissait pas encore totalement voir d'autres pas du tout. Encore une fois se pose la question de jusqu'où peut-on aller quand on est fan d'une star, et de jusqu'où cette star est-elle prête à aller pour se protéger et continuer d'exister au-delà de sa carrière dans un monde où l'éphémère est le nouveau statu-quo ? Un tome également assez complexe à suivre et à appréhender, mais toujours aussi bon à chaque nouveau chapitre !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 17 octobre 2017

RG Veda tome 7 (Tonkam - Juin 1997)


Nos héros reprennent le chemin de leur aventure, pour une destination encore inconnue. Après les adieux déchirants au village de Yasha ainsi qu'à son frère Rassetsu, c'est désormais le temps d'aller de l'avant et de poursuivre leur quête des Six Étoiles de la prophétie. Alors qu'ils se trouvent quelque part en forêt, ils sont rejoints par une jeune femme attendant son mari disparu, qui les invite à venir passer la nuit chez elle pour bénéficier de la protection et du confort d'un toit. Tandis que Soma et Ryu aident aux tâches ménagères pour soulager leur bienfaitrice, Yasha médite sur l'avenir et sur le destin du jeune Ashura. Il semble que la jeune femme qui les a invité connaisse Yasha d'une certaine façon, en tout cas il lui rappelle étrangement son mari qu'elle recherche activement dans la forêt. Y'aurait-il un lien avec Rassetsu ? Ce nom semble lui évoquer quelque chose de fort, mais nous n'en saurons pas davantage dans ce volume car voici qu'apparaissent soudain des soldats de l'armée du ciel, et qu'un nouveau combat s'engage entre Yasha et une divinité guerrière. Quelle en sera l'issue ?
Pendant ce temps au palais impérial, le jeune prince Ten-ô développe ses capacités martiales au point que même les généraux semblent en difficulté face à lui lors des combats organisés pour divertir les courtisans. Alors que Ten-ô fait montre d'impressionnantes dispositions pour la guerre, il a en revanche un caractère calme et très posé qui tranche nettement avec son héritage sanglant. Deviendra-t-il lui aussi une menace pour Taïshaku-ten, qui a juré de détruire quiconque se dresserait en travers de son chemin, même les dieux ? En tout cas Ten-ô est malgré lui au centre des conspirations qui s'ourdissent dans le palais, et tandis que son père se remémore les affrontements du passé, il y a 300 ans quand il a pris le pouvoir, sa mère voit déjà son cher fils porter la couronne impériale...

L'histoire progresse un peu plus dans ce tome, on a des flashbacks de ce qui s'est produit il y a 300 ans avant l'accession au pouvoir de Taïshaku-ten, ainsi qu'un court récit en fin de volume racontant les derniers moments de l'ancien règne et du dieu tutélaire Ashura-ô. Il semble que l'empereur usurpateur ne soit pas si dénué d'émotions que cela tout compte fait car il a, semble-t-il, une personne ou une chose à protéger à tout prix, quitte à tout détruire pour cela. Les personnages antagonistes gagnent donc en profondeur dans ce septième tome, et le grand retour de l’Étoile Bleue ne fait que renforcer nos héros pour la bataille finale qui aura bientôt lieu.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 16 octobre 2017

La question du lundi n°57 : La frustration, amie ou ennemie du lecteur ?


Une chose que tout lecteur doit connaître, c'est la frustration. Plus particulièrement celle causée par l'absence d'un livre convoité à une date donnée. Les reports, souvent sans raison car les éditeurs ne communiquent que rarement dessus, sont malheureusement nombreux et réguliers dans le milieu tant VO que VF. Depuis combien de temps déjà attendons-nous la sortie de Goddess Inc. ou Coven chez Zenescope, alors que ces albums devaient sortir début 2016 ? Combien de temps attendrons-nous les sorties Graph Zeppelin ou Tabou annoncées pour Septembre dernier, ou encore plus récemment l'omnibus Sin City chez Rackham prévu pour la mi-Octobre et repoussé désormais à Novembre ? Rien n'est plus frustrant que d'attendre une chose et de ne pas l'avoir au moment prévu, surtout quand on ne nous donne aucune explication pour patienter. Il peut s'agir de plein de choses bien sûr, les éditeurs ont forcément de bonnes raisons de retarder une sortie que les gens attendent : peut-être qu'il n'y a tout simplement pas assez de demande pour l'instant pour que la sortie de l'album vaille le coup, ou bien peut-être qu'il n'y a pas assez de commandes enregistrées pour amortir cette sortie, ou que sais-je encore. Mais dans l'idéal, convenez qu'un petit mot, quelque chose, deux ou trois phrases, pour expliquer aux lecteurs pourquoi ils doivent encore souffrir un énième retard, ça n'est pas cher payé. Je ne pense pas que le lectorat fidèle puisse se détourner subitement si on lui donne une raison d'attendre un peu plus, d'autant que c'est le cas pour tous les distributeurs jusqu'à preuve du contraire. Un peu plus de communication, au sein des métiers de l'édition qui sont issus on le rappelle de la filière générale information et communication, ça ne ferait pas de mal je pense. Panini a compris la leçon quand il fût temps de changer de politique à ce niveau et a désormais une toute nouvelle estime de la part du lectorat, en ayant simplement fait ce qu'il semblait logique d'attendre de leur part.

Vous me pardonnerez ces quelques lignes un rien pessimistes et gratuites j'en conviens, mais il faut comprendre que de cette frustration peuvent découler d'autres problèmes un rien plus conséquents : les dépenses à prévoir sur le long terme quand on commande sur des sites comme Amazon, où l'on est débité au moment de l'envoi... un retard de sortie et c'est tout un budget qui est renvoyé à plus tard dans l'année, à un moment où il n'aurait pas forcément été bien accueilli au milieu du reste des dépenses à faire (taxe d'habitation et redevance télévisuelle, par exemple, ou courses de Noël déjà bien chargées avant la fin de l'année). Le budget bien sûr change d'une personne à l'autre, d'un foyer à un autre, tout le monde n'a pas les mêmes moyens et ne peut pas se permettre de tout acheter. Mais pour les livres, moteurs d'évasion essentiels dans notre société moderne, avouez que c'est quand même dommage de devoir attendre et refaire tout ses calculs parce qu'un éditeur ne donne pas d'information autre que ''date de sortie repoussée''. Ce message et cette question du lundi est évidemment une conséquence directe de mes propres frustrations quant à certaines sorties que j'attends beaucoup et que j'ai cité plus haut, il faut me pardonner encore une fois un ton un peu trop personnel ou alarmiste, qui n'est du qu'à ma propre attente inassouvie.

Bien sûr, si l'on sait relativiser et calmer ses ardeurs, la frustration peut devenir légèrement plus agréable, supportable, dès l'instant que l'on en connait la raison exacte. Une frustration amie peut aider à mieux apprécier une chose que l'on a convoité pendant longtemps et que l'on finit par obtenir avec un zeste de patience en plus. Tout n'est pas mauvais dans cette légère critique de notre système d'information éditoriale, et les éditeurs petits ou grands font de gros efforts pour s'améliorer. Le moins que l'on puisse faire c'est donc d'attendre et de garder confiance. Courage , parfois on y est presque !

samedi 14 octobre 2017

Spider-Man tome 1 - Miles Morales (Panini Comics - Octobre 2017)


La vie n'est pas rose dans ce nouvel univers pour Miles Morales, le nouveau Spider-Man ! Qu'il combatte aux côtés du premier Spider-Man, qui n'approuve pas tout ce qu'il fait, ou avec les Avengers contre le démon Blackheart venu envahir notre monde, c'est toujours la même histoire : il finit puni, à l'école comme dans sa famille. Sa mère le surveille beaucoup trop, son père connaît son secret et ne peut rien faire pour l'aider, et sa grand-mère est persuadée qu'il se drogue ou pire encore. Dans ces conditions, pas facile de continuer à être le jeune Spider-Man mais Miles se débrouille néanmoins de son mieux pour remplir toutes ses obligations, civiles comme privées. Mais quand une super-criminelle du calibre de la Chatte Noire décide de le prendre en grippe et de mettre sa tête à prix, rien n'y fait la poisse lui colle aux basques. Kidnappé et démasqué par ses ravisseurs aux ordres de Hammerhead, Miles est emmené jusqu'à sa nouvelle ennemie, qui semble à la fois déçue et fascinée. Parvenant in-extremis à s'échapper, notre Spider-Man junior neutralise les mafieux mais laisse s'échapper la Chatte Noire, qui lui promet que les choses vont devenir bien plus compliquées pour lui s'il se met en tête de la poursuivre. Pendant ce temps, son meilleur ami Ganke révèle son secret à Boule d'Or, l'ancien X-Man côté Cyclope, qui vient d'arriver en ville et de rejoindre la même école que notre héros. Trop de personnes commencent à en savoir beaucoup trop sur Miles, et lorsque sa grand-mère engage la détective privée Jessica Jones pour le filer et rapporter le moindre de ses faits et gestes, tout risque bien de basculer...

Nouvel univers, nouveau départ pour Miles Morales qui s'évertue à faire honneur à son costume et au symbole qu'il représente, mais n'est malheureusement pas très reconnu pour ça. Alors que tout le monde s'intéresse à lui et que le statu-quo autour de son identité secrète n'arrête pas de changer, il aimerait bien pouvoir mener ce qui lui reste de vie privée correctement et tranquillement, sans avoir sa famille sur le dos ou un nouveau vilain chaque semaine. Brian M. Bendis change donc les paramètres de ce personnage qu'il a créé, avec toujours Sara Pichelli au dessin pour une excellente série de cette nouvelle ère All-new Marvel. Pas d'inquiétude si vous n'arrivez pas à raccrocher les wagons entre cet album et l'omnibus Ultimate comics Spider-Man de l'an-dernier, il manque une petite série entre les deux pour tout bien expliquer et vous l'aurez dans le prochain omnibus sur Mile qui doit sortir début Novembre, jetez-vous dessus ça vaut vraiment le coup ! Personnellement je suis juste un peu déçu de voir jusqu'où tombe la Chatte Noire, un personnage que j'aime beaucoup, en redevenant une super-criminelle du calibre du Caïd et en s'acharnant sur ce pauvre Miles qui ne la connaît même pas. Espérons que les choses s'arrangeront par la suite !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 13 octobre 2017

La V.O. du vendredi n°93 : Poison Ivy - Cycle of Life and Death (DC Comics - 2016)


Pamela Isley. Botaniste de génie, activiste écologiste, chercheuse... et empoisonneuse. Poison Ivy s'est racheté une conduite et une vie normale, elle est redevenue simple scientifique dans un laboratoire d'ingénierie végétale, où elle travaille sur une nouvelle formule capable de combiner l'ADN animal avec l'ADN végétal. Les applications sont nombreuses, guérison de diverses maladies, longévité, renforcement... mais ce qui l'intéresse le plus, c'est la possibilité d'avoir enfin des enfants. Pamela parvient à mettre enceinte une plante très ancienne qui réagit correctement au traitement expérimental et aux pouvoirs de l'empoisonneuse. Mais alors que ses recherches vont enfin porter leurs fruits et qu'elle s'apprête à devenir mère de deux merveilles si semblables à elle, les choses vont rapidement dégénérer quand une collègue et amie de Pamela est retrouvée empoisonnée dans le laboratoire qu'elles partageaient. La police tente de remonter la piste du tueur éventuel, mais rien n'y fait et le meurtre demeure un sombre mystère. D'autant que peu de temps après, c'est le doyen de la faculté de biologie qui est retrouvé lui aussi étrangement assassiné, ne restant plus que sa peau et ses vêtements, comme vidé de toute sa substance. Ivy se retrouve alors confrontée à un choix délicat : elle doit garder pour elle les résultats de ses expériences, protéger ses filles nouvellement nées qui grandissent à une vitesse folle et développent très vite des pouvoirs similaires aux siens, mais également enquêter sur les meurtres afin d'éviter que l'on ne remonte jusqu'à elle et son passé tumultueux de super-criminelle. Avec l'aide d'un jeune laborantin avec qui elle a fini par sympathiser et des talents de Catwoman, Ivy s'apprête à reconstituer le fil de l'histoire et découvrir l'horrible vérité à propos de ses recherches volées et de la façon dont elles ont été utilisées dans son dos. Se battant autant pour s'innocenter que pour protéger sa progéniture, Ivy va devoir lutter contre ses propres envies de meurtres et s'ouvrir à la Sève, le parlement sacré du monde végétal, pour faire appel au seul être capable de l'aider, la seule autre créature comme elle au monde...

C'est un très beau récit, très poétique et en même temps très sombre sur le personnage de Poison Ivy, cherchant un moyen d'obtenir la rédemption pour sa vie passée et surtout luttant pour devenir mère et protéger ses enfants chéries. Les dessinateurs sont plutôt nombreux pour ces six chapitres qui s'enchaînent à toute vitesse au rythme de l'enquête menée par la belle empoisonneuse, je ne vais pas pouvoir tous les lister dans les libellés alors voici les noms : Clay Mann, Stephen Segovia, Robson Rucha, Julio Ferreira, Ethan Van Sciver lui-même, Al Barrionuevo et Cliff Richards. L'histoire est signée Amy Chu et aborde de nombreux thèmes que l'on a pas vraiment l'habitude de rencontrer dans une histoire ''Batman'', et tant mieux d'ailleurs car ça sent bon le renouveau et le féminisme ! La grande Chauve-Souris n'est pas présente ou citée une seule fois durant cette aventure, preuve que l'on se recentre bien sur les personnages féminins et surtout Ivy et ses tourments.
Vous pouvez trouver cette histoire intégralement publiée chez nous dans la revue kiosque Récit complet Batman #2, dont je vous laisse le visuel de la couverture signée Terry Dodson. Sachez également, si vous êtes plutôt justes ce mois-ci, que l'album en VO vous coûtera 16$ tandis que la revue VF qui contient l'intégralité de l'histoire et quelques bonus agréables ne coûte que 5€ et quelques, pour un format plus grand et avec un beau travail éditorial. C'est du tout vu en général, mais l'album est de bonne qualité et fait plaisir au collectionneur que je suis.

jeudi 12 octobre 2017

Saint Seiya Episode G : Assassin tome 8 (Panini Manga - Octobre 2017)


Masque-de-Mort, Aphrodite, Milo... les anciens Chevaliers d'Or reviennent les uns après les autres à la vie dans cette époque moderne pour apporter leur aide à ceux qui forment la relève ! Aphrodite accompagne Shun et l'aide à protéger la jeune Yoshino, délaissée un temps par Masque-de-Mort. Leur adversaire est un Gladiateur de niveau intermédiaire qui souhaite se dépasser et accéder à un rang supérieur, sans en avoir toutefois les capacités car Aphrodite aura tôt fait de le renvoyer dans l'au-delà. Pendant ce temps Masque-de-Mort lui passe un moment avec Shiryu et Seiya, qui analysent de loin les combats en cours. Shura se retrouve face à un adversaire apparemment impossible à vaincre, du moins à l'aide de ses techniques habituelles. Même en poussant les capacités de son Excalibur à leur paroxysme, impossible de porter le moindre coup efficace face à cette montagne de muscles et de puissance brute qui lui fait l'honneur de le combattre. Est-ce la fin pour le Chevalier du Capricorne ? Ou bien parviendra-t-il à lui aussi transcender son cosmos et à briser l'épée invincible ? Quant à Milo, il accepte d'entraîner un autre de nos héros pour pouvoir défier Aiolos revenu lui aussi d'entre les morts, et pas du bon côté...

La série s'améliore un peu je suis bien forcé de le reconnaître, et même si je n'aime toujours pas entièrement ce nouvel univers j'admets que l'humour qu'on y rencontre permet de faire passer plus facilement certaines situations problématiques pour le lecteur comme pour les personnages. Le dessin est toujours magnifique mais très chargé de détails, la couleur n'aide pas vraiment à s'y repérer et on se perd toujours un peu dans les doubles-pages illustrant une attaque. Jusqu'où ira l'histoire et qu'adviendra-t-il de Shura, pourra-t-il rester héroïque ou devra-t-il faire un pacte avec les ténèbres pour l'emporter sur son adversaire du jour ? La suite au prochain épisode.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 11 octobre 2017

Nightwing Rebirth tome 1 - Plus fort que Batman (Urban Comics - Septembre 2017)


Ayant enfin retrouvé sa double-identité de Nightwing et Dick Grayson, notre jeune héros s'apprête à enfiler le masque une fois de plus pour une mission des plus difficiles : infiltrer le Parlement des Hiboux et les dévoiler en pleine lumière, sous les yeux de la justice. Pour cela, Dick doit rompre avec l'enseignement de Batman et accepter de se salir les mains en compagnie du mystérieux Raptor, qui semble en savoir beaucoup sur lui et sur sa vie d'enfant du cirque. Le Parlement leur confie des missions extrêmes, retrouver des agents disparus, faire taire une personne dangereuse ou simplement effacer les traces des Hiboux quand cela est nécessaire. Nightwing et Raptor en profitent alors pour faire plus ample connaissance et se rapprocher, combattant en réalité le même adversaire avec des moyens différents et pour des raisons différentes. Nightwing va devoir mettre de côté tout ce que Batman lui a appris pour devenir une autre sorte de justicier, alors que les plans du Parlement entrent en conflit avec ceux d'une autre organisation criminelle internationale, Kobra, et que le danger commence à vraiment se faire sentir dans le dos de notre héros. Qui est-il vraiment ? Un enfant du cirque ? Un orphelin chanceux ? Un héros au grand cœur ? Peut-être tout cela à la fois, et bien plus encore. Nightwing va devoir remonter à la source de son propre mythe et se reformer, se recentrer autour de ses propres valeurs, pour enfin devenir celui qu'il doit être, plus efficace, meilleur que Batman peut-être... mais il n'est pas encore au bout de ses surprises, car l'imprévisible Raptor garde une carte en main et s'apprête à entraîner Dick dans un jeu de dupes aux conséquences mortelles.

Que l'on menace Damian ou bien Bruce Wayne lui-même, Dick Grayson répond toujours présent et affronte le danger avec panache et énergie. Tim Seeley nous offre un récit assez noir dans lequel notre héros doit tout réapprendre afin de pouvoir revenir sous les feux des projecteurs, qu'il n'a finalement jamais vraiment quitté. Servi aux dessins par le duo formé de Javier Fernàndez et Yanick Paquette, ce premier tome de la série sous l'ère DC Rebirth s'équilibre plutôt bien, même si pour comprendre correctement certains passages vers la fin il faut lire en parallèle d'autres aventures de Batman et compagnie, ce que les lecteurs de la revue kiosque Batman Rebirth ont comme avantage sur ceux qui ne lisent que les albums. Un premier tome qui se tient en lui-même, pas d'annonce fulgurante pour le second, pas de cliffhanger démentiel, mais un final correct qui se suffit amplement et une attente légère mais assidue de la part du lectorat pour le tome 2.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 10 octobre 2017

RG Veda tome 6 (Tonkam - Février 1997)


Sur les terres gelées du Nord, Yasha-ô se recueille enfin devant le bûcher funéraire de sa famille et de son peuple, morts pour protéger le jeune Ashura et respecter la promesse qui lui a été faite. Alors qu'Ashura cherche toujours sa raison de vivre, sachant qu'il se trouve au cœur de tant de tragédies, Yasha rencontre de son côté un nouvel adversaire en la personne de son propre frère, Rassetsu, revenu sur ses terres natales pour constater l'horreur qui s'y est abattue. Jurant lui aussi de venger les siens, Rassetsu s'en prend à Yasha, le considérant coupable de ce drame, et manque bien le tuer jusqu'à l'intervention d'Ashura qui utilise son pouvoir de façon presque inconsciente pour séparer les deux frères et mettre un terme à leur duel. Alors que Rassetsu est gravement blessé, Sôma s'occupe de le soigner tandis que Yasha attend son réveil en se remémorant leurs jeunes années en tant qu'héritiers du trône du Nord. Sitôt réveillé, Rassetsu veut reprendre le combat mais il se rend compte de l'amour sincère qu'éprouve Yasha pour son jeune protégé, et décide alors lui aussi de jurer à Ashura de l'aider à accomplir son destin afin de punir les vrais coupables, l'armée de l'empereur du ciel Taïshaku-ten. Une étoile bleue fend le ciel au loin pour rejoindre les Six Étoiles destructrices, et le petit groupe reprend sa route vers une nouvelle aventure, pendant que Rassetsu reste en arrière afin de retarder le plus possible les troupes impériales à leur poursuite. Les drames et les tragédies sont légions dans cette histoire, et un de plus vient de se jouer.

Ce sixième tome est centré sur la jeunesse de Yasha et de son demi-frère Rassetsu, par le biais de flashbacks durant leur affrontement présent. On se rend compte une fois de plus que l'histoire est vraiment teintée de tristesse du début à la fin, et que les problèmes existentiels du jeune Ashura ne sont pas les seuls à devoir être réglés au plus vite. Heureusement ici tout se termine bien pour une fois, Rassetsu accepte la destinée de son frère et de protéger Ashura lui aussi à sa façon. L'épisode sur les deux frère touche à sa fin et l'avenir se profile à l'horizon, l'étoile bleue viendra à leur rencontre... et le ciel tremblera.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 9 octobre 2017

La question du lundi n°56 : Quelles sont les origines du vendredi 13 ?


En 2017, les mois de Janvier et d'Octobre ont en commun d'être les deux seuls mois à avoir un vendredi 13.
Ce jour bien connu des superstitieux peut être vu comme une période de chance ou de malchance.

La question du lundi se portera sur le sujet suivant : quelles sont les origines et les influences de cette date ?

Les origines la concernant sont multiples et le vendredi 13 résulterait en fait d'un mélange d'éléments.
Dans la Bible, la Cène comprend 12 individus, plus Judas le traître ayant livré Jésus, soit 13 personnes.
Le 12 est souvent associé à l'équilibre (les 12 signes du Zodiaque, les 12 mois de l'année, une journée correspond à 2x12 heures, etc.). Le chiffre 13 devient ainsi l'élément perturbateur, en trop, qui brise cette harmonie, d'où une connotation négative.

Quant au vendredi, le Christ aurait été crucifié un vendredi.

A noter également que Jacques de Molay, maître templier, a été arrêté le vendredi 13 octobre 1307, ce qui aurait conduit à la fin de l'Ordre.

La peur du vendredi 13, également appelée paraskevidekatriaphobie ; lors de cette journée, les superstitieux sont encore plus vigilants aux signes tels que les chats noirs, passer sous une échelle, etc.
Des gris-gris peuvent être utilisés pour conjurer le mauvais sort et s'attirer la chance : trèfle à 4 feuilles, fer à cheval, patte de lapin.

Le vendredi 13 est également une occasion propice pour les joueurs. Il n'est pas rare que pour les vendredis 13, il y ait des cagnottes spéciales mises en jeux notamment au loto afin d'inciter les personnes à tenter leur chance. Les vendeurs de ticket à gratter, loto et compagnie, enregistrent une hausse significative des chiffres lors de telles journées.

Vendredi 13, ou Friday the 13th en VO, est également le nom d'une célèbre série de films d'horreur avec son iconique représentant et tueur nommé Jason Voorhees. On peut dire que pour les malheureuses victimes, vendredi 13 est effectivement synonyme de malchance, ou plutôt de mort. La connexion entre cette date et le célèbre Boogeyman étant que celui est né justement un vendredi 13 Juin.

Le vendredi 13 peut être un jour comme un autre ou non selon nos croyances.
Il pourrait être amusant d'ailleurs de regarder à la fin du mois un film de la serie Vendredi 13 pour Halloween !

Bonne continuation et à bientôt !

samedi 7 octobre 2017

Loki : agent d'Asgard tome 1 - Ayez confiance (Panini Comics - Septembre 2017)


Le jeune Loki n'est plus, remplacé désormais par une version plus mûre et adulte, plus pernicieuse également malgré une véritable volonté de rattraper le mal qu'il a pu faire par le passé. Aussi devient-il désormais agent d'Asgard sur Terre, chargé par la Mère de Tout de ramener en Asgard les dieux égarés afin qu'ils retrouvent leur foyer, de gré ou de force. Ainsi les aventures de ce tout nouveau Loki vont-elles traverser les grands moments de l'univers Marvel, d'Original Sin à Axis, opposant l'ancien dieu du Mal aux forces ténébreuses de ses propres méfaits passés. Quand Loki croise la route d'une version plus âgée et bien plus maléfique de lui-même, il ne peut reculer et sait dès lors que son temps est compté, que tôt ou tard il deviendra cette abjection à laquelle il ne peut échapper. Ce n'est pas faute d'essayer pourtant, et il lui faudra toute sa légendaire malice pour tenter de venir à bout du Destin lui-même, de ce qui est prévu dans la trame du Temps pour lui... et justement, un voyageur du Temps revient d'un futur moribond et entreprend de traquer le nouveau Loki pour l'empêcher d'une façon ou d'une autre de devenir son incarnation malfaisante. Ce voyageur, c'est le Docteur Fatalis en personne, tueur de dieux, homme à l'égo surdimensionné qui pense pouvoir battre le maître de la fourberie... et qui réussit, contre toute attente. Alors que Loki est enfermé dans une prison de non-temps, Fatalis savoure son triomphe mais celui-ci sera de courte durée car c'est précisément durant ces événements que Crâne Rouge déchaîne sa Guerre Mondiale de la Haine, poussant tout le monde à se battre jusqu'à la mort par pure furie. Pour sauver son peuple de lui-même et de la violence de cette attaque mentale mondiale, Fatalis n'aura d'autre choix que de faire équipe avec Loki et de le relâcher, malgré ses craintes quant au futur qu'il a pu visiter. Mais le plus grand combat de Loki est encore à venir, un affrontement tant de fois remis à plus tard, un duel face à celui qui l'appelait il n'y a pas si longtemps encore ''mon frère''... Thor, devenu indigne et privé de son marteau, incarne désormais toute la décadence et la violence d'Asgard dans ses pires moments. C'est donc à Loki, à présent héros malgré lui, d'endosser la lourde responsabilité d'affronter son frère et de le vaincre, coûte que coûte. Si à l'issue de cette bataille tout semble rentrer dans l'ordre, nul ne se souviendra des hauts faits de Loki, et il sera même condamné par une terrible vérité enfin dévoilée au grand jour... plus que tout, Loki peut-il se sauver de lui-même ?

Excellente série sur le nouveau Loki ayant remplacé l'enfant malicieux qui accompagnait Thor depuis un certain temps maintenant. Cet album regroupe les dix premiers chapitres de la série, sur dix-sept, et couvre toute la partie allant de la fin d'Avengers vs. X-Men jusqu'à Axis et ses conséquences directes. On y retrouve tantôt des histoires légères avec quelques indices semés ici et là pour le futur, tantôt des moments de tension dramatique et surtout beaucoup d'émotions diverses et savamment maniées par l'auteur, Al Ewing, en grande forme et accompagné par deux dessinateurs très talentueux capables de saisir la bonne atmosphère au bon moment. Loki : agent d'Asgard connaîtra peut-être un second et dernier tome, je l'espère, pour couvrir les sept chapitres restants, en tout cas je veux croire que Panini ne nous privera pas du grand final !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 6 octobre 2017

La V.O. du vendredi n°92 : Red Sonja - Atlantis Rises (Dynamite - Avril 2013)


Du plus profond de l'insondable océan, l'esprit malveillant de Thulsa Doom parvient à regagner la cité perdue de l'Atlantide, dont il a autrefois provoqué la chute en manipulant de trop grands pouvoirs. L'ancienne divinité endormie est à présent réveillée, et Thulsa Doom se réincarne à nouveau pour conquérir le monde... du moins était-ce le plan, avant que le roi de l'Atlantide ne le fasse prisonnier et ne le jette aux cachots pour l'éternité. Avec la rage de plusieurs milliers d'années renfermée en lui, le roi se lance dans une furie vengeresse à l'égard du reste du monde. Désirant restaurer l'ancien empire de l'Atlantide, le roi Kazel commande sa flotte et dévaste les différents royaumes de la côte Hyborienne, les ajoutant un à un à sa couronne. Mais tandis que Kazel mène les conquérants sur le front, au cœur de l'Atlantide Thulsa Doom parvient à s'échapper de sa geôle et à prendre le pouvoir en devenant le nouvel avatar du dieu endormi, sur le point de s'éveiller à nouveau et de déchaîner son terrible pouvoir sur le reste du monde... Une seule personne est de taille à affronter ce péril, et cette personne c'est la légendaire Red Sonja ! Parcourant le monde en toute liberté depuis qu'elle a abandonné la couronne d'Hyrkanie, Sonja se retrouve au cœur de cette nouvelle guerre et se jure de régler son compte à Thulsa Doom une fois pour toutes, même si pour cela elle doit se sacrifier afin que jamais plus le sorcier ne puisse revenir d'entre les morts. Combattant les hordes de soldats de Kazel, Sonja se lance dans la quête d'une arme capable de terrasser Thulsa Doom et son dieu maudit avant qu'il ne soit trop tard. Avec l'aide du chroniqueur Talos, elle parvient enfin à s'emparer de cette fameuse épée et se rend alors en Atlantide pour défier Doom dans un dernier affrontement. Le sort du monde tout entier dépend de l'issue de cette bataille décisive : la destruction de l'Atlantide ou bien celle de toute l'Hyborée.

Disons-le tout de suite, malgré son côté épique cette histoire est pour l'instant la moins bonne de toutes celles que j'ai pu lire sur le personnage de Red Sonja. Le scénariste Luke Lieberman était je trouve bien plus inspiré durant la série Queen Sonja, ici il livre un récit rapide en seulement quatre chapitres, dont la fin laisse un goût d'inachevé et de déception car les choses sont trop précipitées, il aurait fallu un chapitre supplémentaire à mon avis pour que tout s'équilibre correctement. Pour ce qui est du dessin, là aussi c'est loin d'être aussi beau que dans les précédentes séries que j'ai pu vous chroniquer jusque là. Exit Mel Rubi et bonjour Max Dunbar et son style rappelant un peu celui de J. Scott Campbell ayant égaré ses croquis et devant rendre en urgence ses planches. Précipité, c'est bien le mot pour conclure sur cette mini-série : tout y est précipité et presque baclé, de l'intrigue aux dessins, même la confection du tome lui-même laisse à désirer (on perd la carte de l'Hyborée, mythique et indéboulonnable jusque là des aventures de Red Sonja). Les couvertures de Lucio Parillo sauvent la face mais ne parviennent pas à hisser le reste de la série à un niveau correct. Espérons que les prochaines histoires que je lirai seront de meilleure qualité !

jeudi 5 octobre 2017

Im - Great Priest Imhotep tome 4 (Ki-Oon - Septembre 2017)


Alors que l'altercation avec Djéser est encore dans tous les esprits, le culte d'Amon est aux prises avec un autre problème : plusieurs agents et prêtres ont disparu depuis quelques temps, envoûtés ou détournés de la voie d'Amon par une puissante magie. Le chef de la section japonaise du culte lui-même finit par être enlevé, et grâce à un témoin survivant les choses deviennent un rien plus claire : c'est une femme qui semble être à la tête de toute cette opération, une femme capable de manipuler les esprits et de retourner les membres du culte contre leurs frères. Aussitôt près à en découdre, l'escouade spéciale des ''fils du corbeau'' se lance à la poursuite de ces nouveaux ennemis, avec Harugo et Imhotep en tête de front. Le grand prêtre du culte d'Amon au Japon est en effet comme un père pour Harugo et ses semblables, qu'il a toujours recueillis et élevés comme ses propres enfants après les drames dont ils furent victimes à cause des magai. L'affrontement contre la mystérieuse femme a lieu sur les dunes du port où se trouve le navire dans lequel sont enfermés tous les prêtres enlevés. Im parvient à identifier la magie dont se sert la femme et à la neutraliser par ses propres pouvoirs et sa malice, mais cela le met également en difficulté car il ne peut protéger tout le monde. Tandis que la femme révèle qu'elle possède également le contrôle de Sed, ce dernier parvient à faire passer à ses frères d'armes un message important avant de disparaître avec sa maîtresse. Est-il toujours un allié ou bien joue-t-il double-jeu ? A bord du navire, Djéser réveille son alliée et lui demande d'en finir avec cette comédie, en révélant son identité... Cléopâtre, ancienne reine d’Égypte, revenue tout comme lui à la vie pour venger ses proches de son vivants ayant péri dans un bain de sang. L'ancienne reine s'apprête à devenir la maîtresse du monde aux côtés de Djéser, qui poursuit pour sa part d'autres buts toujours aussi mystérieux. Mais voilà déjà que les prêtres d'Amon et les fils du corbeau pénètrent à bord du navire, pour livrer le combat de leur vie afin de sauver leur chef et père d'adoption ! Im devra donner tout ce qu'il a pour maintenir la cohésion de l'équipe et faire la paix avec Harugo, lui permettant également de faire la paix avec son propre passé et ses compagnons d'armes.

Cléopâtre à peine arrivée dans la série voilà qu'elle sème déjà la terreur dans les rangs du culte d'Amon, et ce n'est pas prêt de s'arrêter pour l'instant. Un volume qui repose surtout sur la présentation de cette nouvelle adversaire et qui permet de jauger ses pouvoirs, du moins ce qu'elle en montre, alors que la situation est toujours aussi périlleuse pour le culte et pour Im et ses alliés. Les dieux commencent à s'intéresser de plus près aux agissements des mortels, et il se pourrait peut-être que certains décident d'agir pour modeler l'histoire selon leurs souhaits. Tout risque de basculer dans le prochain tome, prévu pour Novembre et qui devrait contenir pas mal de combats et d'action.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 4 octobre 2017

Ca - Chapitre 1 (Andrès Muschietti - New Line Cinema - 2017)


1989. Dans la petite ville de Derry, dans le Maine, l'horreur s'apprête à frapper. Des enfants disparaissent aux quatre coins de la ville, des apparitions effrayantes terrorisent ceux qui osent enquêter ou qui se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond. Très vite, la bande des Ratés, sept enfants rassemblés par les drames et la peur, décident de tout faire pour contrer cette vague d'effroi qui frappe Derry de plein fouet. Ils découvrent ainsi que le phénomène n'est pas nouveau et qu'il se reproduit depuis très longtemps tous les 27 ans environ. Chacun d'entre eux va alors être témoin d'une apparition épouvantable destinée à les faire fuir et à les effrayer, les rendant vulnérables à la chose que personne ne peut nommer, Ça, qui prend la forme du clown Grippe-sou le plus souvent pour attirer les enfants. Très vite, entre les attaques de Ça et celles des voyous de l'école, la vie devient infernale pour les sept enfants qui sont déterminés à aller jusqu'au bout pour rester unis et venger ceux qui ont disparu. Ça joue avec eux, Ça les attend, quelque part sous la ville... et Ça a faim.

Le film est une adaptation du premier des deux romans de Stephen King intitulés Ça, il s'agit de la partie concernant les personnages principaux durant leur enfance. Si le téléfilm de 1990 prenait le parti de nous présenter les personnages adultes se souvenant de leur enfance, ici il n'en est rien puisque nous suivons bien les enfants dans leurs aventures et confrontations avec le clown maléfique. Le message essentiel que l'on peut retenir de cette histoire c'est que l'union fait la force, et que reculer devant ce qui nous fait peur ne fait que le rendre plus efficace et dangereux. Plus jeune j'ai dévoré les deux tomes de cette histoire, puis j'ai découvert le téléfilm et la brillante interprétation de Tim Curry de la chose au visage de clown, alors j'étais assez critique quant à la venue d'une nouvelle version (je trouvais d'ailleurs que le nouveau design du clown était de base dégueulasse et n'offrait pas une réelle sympathie pour attirer les enfants, comme le premier). Mais après avoir vu ce film au cinéma hier soir, je dois bien admettre que je me suis laissé transporter du début à la fin, même si la musique est peut-être un poil mal accordée à certaines situations et trop utilisée dans d'autres où un silence glaçant aurait été, je pense, plus efficace. Au final je suis très content et j'attends la suite avec impatience, prévue pour 2019 désormais. Le Roi Couronné a lui-même beaucoup apprécié ce nouveau film tiré de ses œuvres et je pense que lui aussi a très hâte de connaître la fin. Un des rares bons films d'horreur de ces derniers mois, il faut en profiter !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 3 octobre 2017

RG Veda tome 5 (Tonkam - Octobre 1996)


Ce cinquième tome de la série est presque exclusivement consacré au personnage de la général divine Karura-ô, dont la jeune sœur est morte suite aux manipulations perverses de l'empereur Taïshaku-ten. Plongée depuis dans une profonde dépression, Karura refuse de s'alimenter et de sortir de la chambre de sa sœur, où elle revit les souvenirs émouvants de leur passé commun. Mais grâce à l'aide d'une amie très chère, Karura retrouvera finalement le goût de vivre et reprendra ses esprits ainsi que son rôle de générale, juste à temps car il faut à présent stopper une nouvelle invasion de démons sur le territoire céleste. Alors qu'elle rentre victorieuse de la bataille, Karura apprend qu'elle est convoquée au palais céleste de l'empereur, qui la convoque devant l'assemblée militaire. Prenant sur elle et faisant taire les remous de son cœur, Karura se rend au palais et se voit remerciée de ses services rendus envers la couronne impériale. Lorsque Taïshaku-ten lui demande ce qu'elle désire en récompense, elle répond qu'elle n'attend que de retrouver le corps de sa jeune sœur, dont on l'a privé. C'est à cet instant que tout bascule, car le diabolique empereur du ciel révèle qu'il a tout simplement jeté le corps de la pauvre enfant à ses fauves affamés. Ne pouvant plus se contenir davantage, Karura lève la main contre l'empereur et tente de s'en prendre à lui devant toute l'assemblée, mais elle est arrêtée par son supérieur juste avant de pouvoir porter un coup au tyran. Inconsciente, elle est bannie de la cour et regagne son propre château, d'où elle prépare sa vengeance longtemps contenue. Faisant en sorte que sa disparition passe pour un suicide, elle s'échappe du château et se jure d'abattre Taïshaku-ten en rejoignant la rébellion menée par Yasha-ô et le jeune Ashura. Pendant ce temps d'ailleurs nos héros profitent d'une rare période de calme pour rendre hommage aux défunts du clan Yasha, et Ashura se confie à Sôma sur ses peurs et attentes de l'avenir. Bientôt, les Six Étoiles seront réunies, et alors la guerre commencera...

Déjà la moitié de la série de passée ça y est, on y arrive ! Encore cinq semaines et vous connaîtrez le destin qui attend nos héros et leurs adversaires. Ce tome est une phase plus calme qui permet de développer les politiques serviles de la cour, les jeux des courtisans et les manipulations perverses de l'empereur et de son entourage pour défaire ses ennemis, voir s'en faire de nouveaux. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'a exactement en tête Taïshaku-ten quand il se met à dos ses meilleurs généraux les uns après les autres avec des actes aussi violents et sournois, y'a-t-il un plan tordu derrière ces manœuvres ou bien agit-il par pur sadisme pour exercer son pouvoir ? J'ignore de quoi l'avenir sera fait, mais une chose est sûre il risque bien de ne pas rester grand monde pour défendre l'empereur usurpateur. Mais en a-t-il vraiment besoin ?
Dessins magnifiques comme toujours de la part des CLAMP, rien à redire le style est lisse, beau, à la fois dynamique et posé, aussi calme que soudainement violent, comme le scénario. Les quatre auteurs se complètent très bien et réalisent des prouesses dans cette série comme dans les précédentes. Plus que la seconde moitié de la série à lire désormais, courage !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 2 octobre 2017

La question du lundi n°55 : La Warner va-t-elle abandonner le modèle Marvel Studios pour son DCEU ?


Voilà bien longtemps que nous n’avions pas abordé l’actualité du DC extended Universe de Warner Bros. Cela tombe bien : l’actualité autour des films DC, à l’approche de Justice League, est plutôt florissante.
Nos fidèles lecteurs le savent, nous scrutons les annonces des films DC avec autant d’excitation que d’appréhension. Si nous étions plutôt pessimistes face à la communication autour des nombreux projets d’adaptations passés et présents chez la Warner, notre article en date du 19 Juin dernier s’achevait sur une note d’espoir quant au futur du DCEU en souhaitant un univers plus flexible constitué de films se suffisant en eux-mêmes et pouvant s’interconnecter au besoin.
Les récentes déclarations de la présidente de DC Entertainment, Diane Nelson, et du grand manitou de la branche cinéma, Geoff Johns, abondent dans ce sens : les prochaines productions du studios qui adapteront des comics ne seront pas forcément rattachées ensemble dans un grand tout.
Est-ce à dire que la Warner fait volte-face sur son choix de copier la formule bien huilée de Marvel Studios ? Éléments de réponse.

Après les déboires de Batman V Superman et Suicide Squad en 2016 et le renouveau salvateur suscité par Wonder Woman en Juin dernier, de nombreux changements ont eu lieu en interne chez DC/Warner et ce que l’on pourrait qualifier de vision ou de ligne éditoriale pour leur univers cinématographique s’en est retrouvée chamboulée.
Indéniablement le studio a appris de ses erreurs. L’on se questionnait dans nos précédents articles sur le fait que les dirigeants ne semblaient pas avoir tiré les bonnes leçons, il semblerait que nous avions tort.
Ainsi les dernières déclarations de Diane Nelson et Geoff Johns vont dans le sens de la création d’un label à part où des histoires de DC seraient adaptées sans soucis de cohérence avec le canon des films actuels. C’est une méthode que l’on retrouve déjà dans les versions papiers de nos héros : des récits auto-suffisants sans lien direct de chronologie, des histoires intemporelles que l’on nomme fréquemment elseworld (littéralement : autre monde pour montrer qu’aucune attache ne lie le comics aux autres séries feuilletonnantes). L’on peut citer dans cette catégorie Batman Année Un, Killing Joke, The Dark Night Returns, Batman Arkam Asylum, Superman Red Son, Kingdom Come ou encore le récent label Terre Un revisitant les origines des plus célèbres héros de l’écurie DC.
Le premier film qui devrait ouvrir cette voie serait centré sur le Joker et pourrait explorer un autre style comparé aux autres films de la boîte. D’aucun se plaisent à imaginer un film sombre et violent pour adultes, suite aux cartons chez la Fox de Deadpool et Logan. On aurait enfin droit à des histoires s’adressant aux plus grands et non pas au sempiternel public de masse de ce type de fiction.

Mais les dirigeants de DC/Warner vont plus loin : à l’instar de Wonder Woman, d’autres films sont voués à garder une certaine indépendance, ce sera par exemple le cas pour Aquaman de James Wan. Au vu du personnage qui est habituellement relativement à part du reste de la Justice League dans les comics, cela n’a rien d’étonnant.
Et pour la suite me direz-vous ? Et bien pour le moment c’est encore le grand flou artistique : Flash semble se diriger vers une adaptation de Flashpoint. Dans ce récit du bolide écarlate, l’univers DC se trouve entièrement modifié avec une remise à plat des différents statu quo des personnages, ce qui a donné lieu à l’ère éditoriale des New 52, largement publiée en France avec l’arrivée de Urban Comics.
Si cette rumeur s’avérait exacte, ce film Flashpoint pourrait donc servir de justification pour la création d’un multivers DC ou différents univers pourraient cohabiter en parallèle.
Cela expliquerait les théories à propos du départ de Ben Affleck de son rôle de Batman : un autre acteur, plus jeune, pourrait ainsi être retenu pour des aventures solo (Matt Reeves ayant signifié qu’il souhaitait revenir aux origines de détective du personnage) tandis que Affleck resterait présent pour les gros films comme Justice League.

Il est en tout cas rassurant de voir la Warner déclarer qu’elle souhaite laisser plus de liberté à ses réalisateurs et qu’il leur incombera de relier ou non leur film à ceux de leurs prédécesseurs. On voit donc que l’idée d’un univers partagé n’est pas non plus abandonnée totalement, juste qu’il ne s’agira pas de la norme imposée par le studio. Il est bien sûr trop tôt pour voir qu’elle forme cela prendra, le risque est en effet grand que des doublons existent (exemple : plusieurs réalisateurs souhaitant proposer leur vision de Batman) et il y a donc de grande chance de déstabiliser un public encore habitué à la formule Marvel, qui ne comprendra peut être pas pourquoi Batman a autant de visages différents d’un film à l’autre.